dimanche 20 décembre 2009
Farewell my black ballon.
J'ai beau m'y attendre, elle m'arrache un morceau d'âme à chaque fois. Je l'écoute attentivement tous les soirs quand elle vient, elle se fait attendre, mais elle arrive toujours au bout d'un moment.
Je laisse ses paroles pénétrer ma peau, comme une aiguille de son, perçant mon épiderme sans douleur aucune. La première fois que je l'ai écouté, elle m'était indifférente, similaire aux autres, banale, simple. Mais à force de l'écouter, je m'y suis attaché. Elle est devenue ma compagne de tous les jours, mon amour inséparable, la raison pour laquelle je me levais le matin, la raison pour laquelle je travaillais.
Et puis un jour, je ne l'ai pas écouté. Je l'ai oublié, et le lendemain, je l'ai oublié encore une fois. Puis au fil des jours je l'ai complètement délaissé...
Puis un jour, au détours d'un rayon, je l'ai ré-aperçu, et ce fût le coup de foudre à nouveau, mon amour passé est ré-apparut dans un tonnerre de flammes passionnelle. Je me suis saisis du CD et je l'ai acheté. Le soir venu, j'ai l'ai écouté maintes fois, et je me suis endormis au son de la guitare que j'aimais tant...
samedi 19 décembre 2009
La vengeance du slip mystique.
Photo tirée de WTFpictures
Bonjour tout le monde, je vous ai manqué ?........Nan ? Allez vous faire mettre alors. Au menu aujourd'hui, un chat voyageur, des juifs pas juifs, Obama, assassin présumé de Jesus, et bien sûr, ta soeur en string sur TF1.
Un chat monte à bord d'un ferry en partance pour l'Espagne. Quelques jours plus tard, sa famille apprend qu'il a traversé l'Atlantique et se trouve à Bilbao.
Si mon chat me faisait ça, j'irais pas le chercher, il a cas revenir en marchant. Ou alors il apprivoise un humain et il rentre sur son dos, mais y'a pas marqué taxi.
Il y a quelques temps, une école juive orthodoxe a refusé d'inscrire un enfant de 11 ans, prétextant le fait que l'enfant n'était pas assez juif pour pouvoir rentrer dans l'établissement. La famille de l'enfant a porté l'affaire devant la justice, qui a estimé qu'il n'y avait pas de discrimination.
Haha ! Si Hitler était encore vivant, il se taperais une grosse marade........quoique...
Chuck Norris: "la vierge marie aurais avorté avec Obama"
....Se passe de commentaire.
Le cure-dent de Charles Dickens a été vendu à un acheteur anonyme pour 6.350 euros, soit le double de son estimation.
J'ai la chaussette de Mozart, ça intéresse quelqu'un ?
Fort Lauderdale, Floride - Les autorités de Floride recherchent un homme qui aurait braqué une banque torse nu, avant de s'enfuir avec une femme dont la ceinture était composée de menottes.
...et ils était accompagné d'un clown nain unijambiste non ? Ils sont partis par là !
Aix-la-Chapelle, Allemagne - Une bataille de salami dans un supermarché fait deux blessés. L'origine du litige ? Un caddie.
T'imagine la victime qui porte plainte "je sousigné Robert Dufruchnuk porte plainte contre Albert Cusséré, pour m'avoir attaqué avec un salami."
Il était une fois un mec qui savait pas comment terminer son texte.
fIn.
jeudi 17 décembre 2009
Miyako
La lame pénétra sa poitrine, il baissa la tête pour contempler les dégâts, le regard noyé dans une brume opaque. Ses bras tombèrent, tels des membres de marionnette à laquelle on aurait sectionné les fils, et son sabre chuta sur le sol humide et boueux.
Il releva la tête vers son adversaire, une femme aux yeux noirs, aux lèvres crispées et aux sourcils froncés. Ses longs cheveux noirs étaient coiffés en chignon, et son maquillage commençait à s'estomper face aux attaques répétées de la pluie.
Elle retira son arme du corps de l'homme lentement et il tomba à genoux. Un filet de sang coula de sa bouche et il l'essuya du revers de la manche de son kimono blanc.
Le tonnerre grondait et le kimono rouge sang de la femme semblait luire à la lumière des éclairs. Il cru voir une larme couler sur la joue de son adversaire, mais en observant son visage impassible, il se demanda s'il ne s'agissait pas plutôt d'une goutte de pluie.
Elle se rapprocha de lui calmement, son kimono ondulant sur le sol. Elle se tenait droite, stoïque, fière, ses deux bras au long de son corps, tenant le sabre de la main gauche.
Il toussa bruyamment, et une gerbe de sang jaillit de sa bouche pour s'étaler par terre, puis se mélangea à la boue.
Elle posa sa lame sur l'épaule de l'homme, et il la fixa dans ses yeux durs.
- Miyako, si tu savais comme je m'en veux. Dit-il d'une voix enrouée.
- Il est trop tard pour te repentir Noboyuki, tu as tué mon mari, tu as de loin dépassé le point de non-retour.
Il détourna les yeux en se mordant la lèvres inférieure. Une larme coula le long de son visage pour atteindre sa bouche et y laisser un goût salé.
- Une dernière chose à ajouter Noboyuki ?
Il la regarda, les yeux brillants de larmes, tremblant de froid et de peur.
- Si tu savais comme je t'ai aimé Miyako...
D'un coup sec elle trancha son cou et sa tête alla s'écraser sur le sol plus loin.
Elle fixa son cadavre un moment tandis qu'il s'affalait lentement, puis, elle tourna les talons, s'éloigna lentement, et d'un geste rapide, glissa le sabre de son mari dans son fourreau.
Il releva la tête vers son adversaire, une femme aux yeux noirs, aux lèvres crispées et aux sourcils froncés. Ses longs cheveux noirs étaient coiffés en chignon, et son maquillage commençait à s'estomper face aux attaques répétées de la pluie.
Elle retira son arme du corps de l'homme lentement et il tomba à genoux. Un filet de sang coula de sa bouche et il l'essuya du revers de la manche de son kimono blanc.
Le tonnerre grondait et le kimono rouge sang de la femme semblait luire à la lumière des éclairs. Il cru voir une larme couler sur la joue de son adversaire, mais en observant son visage impassible, il se demanda s'il ne s'agissait pas plutôt d'une goutte de pluie.
Elle se rapprocha de lui calmement, son kimono ondulant sur le sol. Elle se tenait droite, stoïque, fière, ses deux bras au long de son corps, tenant le sabre de la main gauche.
Il toussa bruyamment, et une gerbe de sang jaillit de sa bouche pour s'étaler par terre, puis se mélangea à la boue.
Elle posa sa lame sur l'épaule de l'homme, et il la fixa dans ses yeux durs.
- Miyako, si tu savais comme je m'en veux. Dit-il d'une voix enrouée.
- Il est trop tard pour te repentir Noboyuki, tu as tué mon mari, tu as de loin dépassé le point de non-retour.
Il détourna les yeux en se mordant la lèvres inférieure. Une larme coula le long de son visage pour atteindre sa bouche et y laisser un goût salé.
- Une dernière chose à ajouter Noboyuki ?
Il la regarda, les yeux brillants de larmes, tremblant de froid et de peur.
- Si tu savais comme je t'ai aimé Miyako...
D'un coup sec elle trancha son cou et sa tête alla s'écraser sur le sol plus loin.
Elle fixa son cadavre un moment tandis qu'il s'affalait lentement, puis, elle tourna les talons, s'éloigna lentement, et d'un geste rapide, glissa le sabre de son mari dans son fourreau.
dimanche 6 décembre 2009
Shot in the back of the head Chapitre 5
Je retrouve des sentiments très adolescents quand j'attends Helena devant le restaurant où elle travaille. Une fois qu'elle sort, elle m'amène à un défilé de mode. D'abord dubitatif, je me laisse convaincre par la promesse d'une surprise. En attendant le début du défilé, j'entame une conversation.
- Tu travailles le samedi ?
- Tu l'as bien vu non ? Le restau où je travaille paye double les week-ends. Tout le monde n'a pas la chance de bosser pour un grand journal.
- Si tu voyais la tête de mon patron, tu serais heureuse de travailler pour ce restaurant. Sinon, c'est pourquoi tous ces actes de vandalisme ?
- C'est à dire ?
- Tu sais...Le défilé canin, le tournois de loto...
-Ah...Chaque nuits de semaines et chaque journées de week-end, je les passe à servir des cons matérialistes et puérils bourrés aux as. Donc, le reste du temps, je sabote leurs mascarades ridicules.
- D'accord...sinon, tu aimes la mode ou...
- Chut, ça commence, tu verras.
La salle s'obscurcit un peu pour focaliser l'attention sur l'estrade qui est maintenant éclairée par une dizaine de projecteurs de couleurs différentes.
Le premier modèle se met à marcher, au milieu d'une foule admirative. Bizarrement, il semble plutôt mal à l'aise et peine à bouger, le deuxième s'engage et manque de tomber à la renverse, mais parvient à tenir debout, avec des difficultés. Dans l'assemblée, on commence à murmurer.
Soudain, le troisième modèle, qui s'est pressé sur les talons de ses collègues glisse sur quelques mètres après quoi il tombe sur le deuxième qui, déséquilibré, accompagne sa chute.
Un jeune homme coiffé d'une casquette nike et d'un micro court au secours des modèles et dérape pour finir sa course dans la foule. Des cris indignés s'échappent de la foule qui, incrédule, assiste à un bien étrange spectacle. Je me tourne vers Helena qui se délecte de la scène en souriant. Elle se tourne vers moi et dit.
- C'est fou ce qu'on peut faire avec un peu de cire.
____________________
Pendant le mois qui a suivit, les sabotages se sont succédé, du remplacement de cigares de juges par des pétards de farces et attrape, au remplacement de sauces par du laxatif pendant une réception, en passant par le bombardement aux boules puantes de la salle des congrès annuel des forces de l'ordre, j'ai assisté Helena dans ce qui était un festival de mauvais goût et de coups bas. Un jour cependant, alors que nous dessinions au spray sur un magasin apple, un garde de sécurité nous surprit, et dans notre fuite, dégaina son arme de service et tira plusieurs coup hasardeux dont un atterrit tout de même dans le mollet d'Helena. Une fois rentré chez elle, je proposa un arrêt temporaire des activités, histoire de se faire oublier. La réponse fût immédiate.
- Tu te fous de moi ? Ma guerre ne s'arrêtera pas pour une broutille comme celle-là !
- Ta guerre ? Tu plaisante ?
- J'ai l'air de plaisanter ? Je suis prête à mourir pour ouvrir les yeux de cette société puérile !
- Qui est puéril entre la société qui vit comme un troupeau de mouton et la nana qui rase des chiens pour lui ouvrir les yeux ?
Elle me fixa un instant pour reprendre de plus belle.
- Je ne te permet pas de me juger, espèce d'esclave de la société !
- Je suis un esclave ? Au moins j'accepte ma situation au lieu d'essayer de forcer les gens à changer d'avis !
- Tu abandonne avant même d'essayer, bel esprit ! De toute façon, c'est clair, soit tu es avec moi, soit tu es contre moi.
- Si par contre toi, tu veux dire que je souhaite que tu n'aies pas d'accident mortel, alors oui, je suis à 100% contre-toi.
Elle se tût, une moue de désapprobation sur son visage et elle pointa la sortie du doigt.
-Sort de chez moi.
- Tu travailles le samedi ?
- Tu l'as bien vu non ? Le restau où je travaille paye double les week-ends. Tout le monde n'a pas la chance de bosser pour un grand journal.
- Si tu voyais la tête de mon patron, tu serais heureuse de travailler pour ce restaurant. Sinon, c'est pourquoi tous ces actes de vandalisme ?
- C'est à dire ?
- Tu sais...Le défilé canin, le tournois de loto...
-Ah...Chaque nuits de semaines et chaque journées de week-end, je les passe à servir des cons matérialistes et puérils bourrés aux as. Donc, le reste du temps, je sabote leurs mascarades ridicules.
- D'accord...sinon, tu aimes la mode ou...
- Chut, ça commence, tu verras.
La salle s'obscurcit un peu pour focaliser l'attention sur l'estrade qui est maintenant éclairée par une dizaine de projecteurs de couleurs différentes.
Le premier modèle se met à marcher, au milieu d'une foule admirative. Bizarrement, il semble plutôt mal à l'aise et peine à bouger, le deuxième s'engage et manque de tomber à la renverse, mais parvient à tenir debout, avec des difficultés. Dans l'assemblée, on commence à murmurer.
Soudain, le troisième modèle, qui s'est pressé sur les talons de ses collègues glisse sur quelques mètres après quoi il tombe sur le deuxième qui, déséquilibré, accompagne sa chute.
Un jeune homme coiffé d'une casquette nike et d'un micro court au secours des modèles et dérape pour finir sa course dans la foule. Des cris indignés s'échappent de la foule qui, incrédule, assiste à un bien étrange spectacle. Je me tourne vers Helena qui se délecte de la scène en souriant. Elle se tourne vers moi et dit.
- C'est fou ce qu'on peut faire avec un peu de cire.
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Pendant le mois qui a suivit, les sabotages se sont succédé, du remplacement de cigares de juges par des pétards de farces et attrape, au remplacement de sauces par du laxatif pendant une réception, en passant par le bombardement aux boules puantes de la salle des congrès annuel des forces de l'ordre, j'ai assisté Helena dans ce qui était un festival de mauvais goût et de coups bas. Un jour cependant, alors que nous dessinions au spray sur un magasin apple, un garde de sécurité nous surprit, et dans notre fuite, dégaina son arme de service et tira plusieurs coup hasardeux dont un atterrit tout de même dans le mollet d'Helena. Une fois rentré chez elle, je proposa un arrêt temporaire des activités, histoire de se faire oublier. La réponse fût immédiate.
- Tu te fous de moi ? Ma guerre ne s'arrêtera pas pour une broutille comme celle-là !
- Ta guerre ? Tu plaisante ?
- J'ai l'air de plaisanter ? Je suis prête à mourir pour ouvrir les yeux de cette société puérile !
- Qui est puéril entre la société qui vit comme un troupeau de mouton et la nana qui rase des chiens pour lui ouvrir les yeux ?
Elle me fixa un instant pour reprendre de plus belle.
- Je ne te permet pas de me juger, espèce d'esclave de la société !
- Je suis un esclave ? Au moins j'accepte ma situation au lieu d'essayer de forcer les gens à changer d'avis !
- Tu abandonne avant même d'essayer, bel esprit ! De toute façon, c'est clair, soit tu es avec moi, soit tu es contre moi.
- Si par contre toi, tu veux dire que je souhaite que tu n'aies pas d'accident mortel, alors oui, je suis à 100% contre-toi.
Elle se tût, une moue de désapprobation sur son visage et elle pointa la sortie du doigt.
-Sort de chez moi.
jeudi 3 décembre 2009
Shot in the back of the head Chapitre 4
Une autre journée de travail passionnante. Je couvre aujourd'hui un tournois de loto. Un sujet en or. J'entreprends de dessiner sur mon calepin prévu pour mes notes. Mon rédac' en train de mourir éventré. Mon rédac' se faisant violer par un caniche. Mon rédac' chef tombant par la fenêtre du 18e étage... Les chiffres prononcés de façon monotone par le responsable résonnent dans ma tête. Je suis pris d'une envie irrésistible de lui enfoncer son micro où je pense.
Mais soudain, une chose inattendue se produit. Une série de "bip" bruyants se font entendre, et la salle devient silencieuse. Puis, la machine qui trie chiffres du loto explose, projetant une multitude de balles sur le public affolé qui se met aussitôt à courir dans tous les sens. Au milieu de cette pagaille, une silhouette demeure immobile. Je constate sans surprise qu'il s'agit d'Helena qui me fixe. Au bout de quelques instants elle tourne les talons et se dirige vers l'escalier de secours que bizarrement personne n'a pensé à utiliser. Je me précipite à sa poursuite. Arrivé dans l'escalier, je la trouve appuyé contre le mur. Elle me fixe sans dire un mot, avec un regard dur, son visage ne traduisant aucunes émotions. Je m'approche d'elle en la fixant droit dans les yeux. Mon visage est maintenant à quelques centimètres du sien.
Nous nous fixons sans un mot, sans qu'aucun de nous deux ne détourne le regard, ou même ne cligne des yeux. Je pose ma main sur le mur, à côté de sa tête et elle me bondit presque au visage, m'embrassant à pleine lèvres, tellement fort que s'en est presque douloureux. C'est un baiser intense, elle me mord la lèvre inférieure en m'agrippant la tête des deux mains. Je la prend lentement dans mes bras. Mes mains glissent sur sa peau douce. Je m'approche encore plus d'elle de façon à la plaquer contre le mur. Sa jambe droite se referme sur moi. le baiser cesse. Elle se rapproche de mon oreille pour murmurer.
-Emmène-moi loin d'ici.
__________________
La nuit qui s'ensuivit est passé comme un rêve,une transe érotique où les sons et les sensations se mélangeaient dans une soupe métaphysique. Elle s'agrippait à moi d'une force tel que j'avais des problèmes pour respirer, mordant ma chair, s'accrochant et embrassant toute la surface de mon corps. Nous nous sommes mélangé, j'avais l'impression de flotter, de passer du statut d'acteur au statut de spectateur, plus maitre de mes actions, de ne plus être un être physique, mais tel un électron dans l'air. Emporté, je n'ai rien pu faire, le courant était trop fort. J'étais submergé par une sensation de bien-être envahissante, j'ai quitté la terre et je me suis perdu dans l'immensité de l'espace.
Puis j'ai chuté, chuté, pour m'écraser lourdement sur le sol. Tout s'est mis à tourner autour de moi, très vite d'abord, puis de plus en plus lentement pour enfin s'arrêter. Elle a poussé un long soupir tremblant et elle s'est écroulé sur moi. Je l'ai prise dans mes bras et je sentais son coeur battre à toute allure. Elle tremblait. Au bout d'un moment, elle leva sa tête et me dit.
- Ne me trahis jamais s'il te plait.
Je lisais un trouble que je ne m'expliquais pas sur son visage.
- Pourquoi te trahirait-je ?
-Tu jures de ne jamais me trahir ?
Elle me fixait sans ciller. Je contemplas ses yeux bruns un instant et je lui répondis.
- Je jure de ne jamais te trahir.
Elle me bondit une nouvelle fois au visage, m'embrassant tendrement, puis elle se blottit sur ma poitrine, et au bout de quelques minutes elle dormait.
Quand je me réveille, il fait déjà jour. Elle est partie, laissant un mot sur mon ventre.
"Partie au boulot, viens me chercher à 18h."
J'enfile à la va-vite mes vêtements et je sors de chez moi.
_________________
- T'as l'air en forme aujourd'hui champion ! s'écrie Jim quand il me voit. Ton patron est mort ?
Il éclate de rire.
- Dans mes rêves.
- Alors quoi ?
- C'est personnel mon vieux.
- Ah je comprends ! T'as promené popol. Tu peux me le dire ! On est pote non ?
- Un gentleman n'embrasse pas pour en parler ensuite.
- Non, mais il peut le mimer explicitement non ?
- Je crois que le concept de gentleman t'échappe.
- Non, c'est juste que ce concept a été inventé par des vieux hypocrites efféminés. L'homme est un animal, le nier revient à se voiler la face.
J'émets un sifflement.
- Bah dis-donc, ça chauffe là-haut !
- Calme ton sarcasme mon ami sinon tu vas voir de quel bois je me chauffe.
- Reprends ton souffle Einstein, tu vas péter un neurone !
Jim se met à me fixer, l'air dur. Je soutiens son regard avec le sourire.
Il se met à sourire à son tour, puis il rit.
- Tu me raconte alors ?
- N'insiste pas.
- Et si je te paye une bière ?
Je garde le silence
- Deux.
Je garde toujours le silence.
-Trois ?
- Si tu insistes, je dois pouvoir faire une exception...
Mais soudain, une chose inattendue se produit. Une série de "bip" bruyants se font entendre, et la salle devient silencieuse. Puis, la machine qui trie chiffres du loto explose, projetant une multitude de balles sur le public affolé qui se met aussitôt à courir dans tous les sens. Au milieu de cette pagaille, une silhouette demeure immobile. Je constate sans surprise qu'il s'agit d'Helena qui me fixe. Au bout de quelques instants elle tourne les talons et se dirige vers l'escalier de secours que bizarrement personne n'a pensé à utiliser. Je me précipite à sa poursuite. Arrivé dans l'escalier, je la trouve appuyé contre le mur. Elle me fixe sans dire un mot, avec un regard dur, son visage ne traduisant aucunes émotions. Je m'approche d'elle en la fixant droit dans les yeux. Mon visage est maintenant à quelques centimètres du sien.
Nous nous fixons sans un mot, sans qu'aucun de nous deux ne détourne le regard, ou même ne cligne des yeux. Je pose ma main sur le mur, à côté de sa tête et elle me bondit presque au visage, m'embrassant à pleine lèvres, tellement fort que s'en est presque douloureux. C'est un baiser intense, elle me mord la lèvre inférieure en m'agrippant la tête des deux mains. Je la prend lentement dans mes bras. Mes mains glissent sur sa peau douce. Je m'approche encore plus d'elle de façon à la plaquer contre le mur. Sa jambe droite se referme sur moi. le baiser cesse. Elle se rapproche de mon oreille pour murmurer.
-Emmène-moi loin d'ici.
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La nuit qui s'ensuivit est passé comme un rêve,une transe érotique où les sons et les sensations se mélangeaient dans une soupe métaphysique. Elle s'agrippait à moi d'une force tel que j'avais des problèmes pour respirer, mordant ma chair, s'accrochant et embrassant toute la surface de mon corps. Nous nous sommes mélangé, j'avais l'impression de flotter, de passer du statut d'acteur au statut de spectateur, plus maitre de mes actions, de ne plus être un être physique, mais tel un électron dans l'air. Emporté, je n'ai rien pu faire, le courant était trop fort. J'étais submergé par une sensation de bien-être envahissante, j'ai quitté la terre et je me suis perdu dans l'immensité de l'espace.
Puis j'ai chuté, chuté, pour m'écraser lourdement sur le sol. Tout s'est mis à tourner autour de moi, très vite d'abord, puis de plus en plus lentement pour enfin s'arrêter. Elle a poussé un long soupir tremblant et elle s'est écroulé sur moi. Je l'ai prise dans mes bras et je sentais son coeur battre à toute allure. Elle tremblait. Au bout d'un moment, elle leva sa tête et me dit.
- Ne me trahis jamais s'il te plait.
Je lisais un trouble que je ne m'expliquais pas sur son visage.
- Pourquoi te trahirait-je ?
-Tu jures de ne jamais me trahir ?
Elle me fixait sans ciller. Je contemplas ses yeux bruns un instant et je lui répondis.
- Je jure de ne jamais te trahir.
Elle me bondit une nouvelle fois au visage, m'embrassant tendrement, puis elle se blottit sur ma poitrine, et au bout de quelques minutes elle dormait.
Quand je me réveille, il fait déjà jour. Elle est partie, laissant un mot sur mon ventre.
"Partie au boulot, viens me chercher à 18h."
J'enfile à la va-vite mes vêtements et je sors de chez moi.
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- T'as l'air en forme aujourd'hui champion ! s'écrie Jim quand il me voit. Ton patron est mort ?
Il éclate de rire.
- Dans mes rêves.
- Alors quoi ?
- C'est personnel mon vieux.
- Ah je comprends ! T'as promené popol. Tu peux me le dire ! On est pote non ?
- Un gentleman n'embrasse pas pour en parler ensuite.
- Non, mais il peut le mimer explicitement non ?
- Je crois que le concept de gentleman t'échappe.
- Non, c'est juste que ce concept a été inventé par des vieux hypocrites efféminés. L'homme est un animal, le nier revient à se voiler la face.
J'émets un sifflement.
- Bah dis-donc, ça chauffe là-haut !
- Calme ton sarcasme mon ami sinon tu vas voir de quel bois je me chauffe.
- Reprends ton souffle Einstein, tu vas péter un neurone !
Jim se met à me fixer, l'air dur. Je soutiens son regard avec le sourire.
Il se met à sourire à son tour, puis il rit.
- Tu me raconte alors ?
- N'insiste pas.
- Et si je te paye une bière ?
Je garde le silence
- Deux.
Je garde toujours le silence.
-Trois ?
- Si tu insistes, je dois pouvoir faire une exception...
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