dimanche 12 juillet 2009
La guitariste
Il allait à tous ses concerts, depuis que par hasard, alors qu'il venait boire une bière à son bar fétiche, il l'avait vu là, sur scène. Elle était toute petite, et ses cheveux blonds étaient en pagailles devant ses beaux yeux verts. Quand il la vit monter sur scène pour la première fois, toute frêle et tremblante de trac, il eu un pincement au coeur. Le temps s'arrêta autour de lui, et il se contenta de la fixer, sans un mot. Elle s'assit sur une chaise et sortit sa guitare de son étuis. Une fois la guitare en main, elle était une autre personne. Elle chantait des chansons d'amours, d'espoirs perdus et retrouvés, et elle était lumineuse, elle émettait une sorte d'énergie mystique qui lui soulevait le coeur. Une fois ses morceaux terminés elle se leva, son trac de retour et elle bredouilla quelques mots de remerciements avant de s'en aller.
Il demanda son nom au vieux tenancier, et depuis ce jour là, il alla la voir jouer à toutes ses représentations, tremblant d'impatience chaque veilles de celles-ci. Mais un jour elle ne vint plus. D'abord, il cru qu'elle s'était fait repéré par une maison de disque, mais au bout d'un certain temps il s'inquiéta et demanda au tenancier ce qu'elle était devenue, et celui-ci l'informa qu'elle était en phase terminale d'une maladie cérébrale incurable depuis un certain temps, et qu'elle était morte un mois auparavant. Le tenancier se gratta la tête et partit dans l'arrière boutique et revint avec une guitare. La guitare qu'elle utilisait tout le temps. Il lui tendit et lui dit qu'elle avait laissé cette guitare pour qu'il la donne à quiconque demandait de ses nouvelles.
Dévasté, il rentra chez lui. Il déposait la guitare sur le sol quand un son attira son attention. Il secoua la guitare et un morceau de papier logé jusque là dans la guitare tomba par terre. Il s'en saisit et le déplia.
"Cher monsieur,
Je vous ai vu à ma première représentation, et depuis, je vous vois régulièrement, à chaque fois que j'en fais de nouvelles. J'apprécie énormément votre présence, elle m'aide à avoir moins peur. Au moment où vous lirez ces lignes, je ne serais plus de ce monde, mais sachez que vous m'avez beaucoup aidé dans mes dernier instants. Sincèrement votre, Amanda."
Une larme coula le long de sa joue quand il lu ces lignes et il sourit en pensant à cette femme qui, malgré sa lutte contre la mort, avait su apprécier des petits instants que la vie peu offrir, aussi insignifiants peuvent-ils paraitre...
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