mercredi 30 septembre 2009

arco iris




Il adorait cette sensation. Quand ses pieds quittaient le sol, qu'il ne faisait qu'un avec l'air. Le sourire au lèvre, la guitare à la main, de l'amour dans le coeur et les cris de la foule dans les oreilles. Il avait l'impression de n'être plus rien, de cesser d'exister. Il faisait des bonds extraordinaires, ses cheveux longs fouettant son visage, ses vêtements se gonflant et ondulant. Le groupe avait du mal à suivre cette pile d'énergie, tant il redoublait de force et de présence.

Le public, lui était en admiration devant cet homme presque divin qui dansait comme un beau diable, évoluait dans une autre sphère. Le temps s'arrêtait autour de lui, il chatouillait le ciel, et les nuages s'écartaient sur son chemin. A la fin de son spectacle, il s'écroulait, à genou sur la scène, la tête levée vers le ciel, il pleurait, et le ciel pleurait avec lui. Le silence régnait dans l'assemblée et il s'en allait après avoir salué ses admirateurs et le ciel, son ami.

Un belle nuit d'octobre humide et venteuse, il fit un bond si grand qu'il ne revint jamais sur terre. Sa guitare tomba sur le sol avec un bruit sec. Il tendit les bras vers le ciel, et porté par le vent, il disparut dans l'infini. Une nouvelle étoile naquit ce soir là.

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