Alors voilà, voilà mon top 10 de mes bandes-sons préférées de films et de séries confondus. N'hésitez pas à me faire part des vôtre.
Numero 10: The Boat That Rocked (2009) " David Bowie - Let's Dance "
Le film entier est bourré de chansons superbe, mais si je devais choisir, mon choix s'arrêterait obligatoirement sur mon chouchou, j'ai nommé David Bowie, ou sur Jimi Hendrix, j'ai encore du mal à les départager.
Numero 9: Juno (2007) " Barry Louis Polisar - All I want is you "
C'est maintenant une mode, tout les films indépendants se doivent d'avoir une bande-son en béton, et Juno n'échappe pas à la règle. Toutes les musiques de la bande-son m'ont touché, et ça compte pour quelque chose non ?
Numéro 8: Scrubs (2001-2009) " Lazlo Bane - superman "
Petite mention spéciale pour cette musique qui restera dans mon coeur, introduction pour une de mes séries préférées qui a vu des hauts et des bas, mais qui est toujours logé là, in my heart.
Numéro 7: A serious man (2010) " Jefferson Airplane - Somebody to love "
Je sais que cette chanson est assez vieille, et que ce n'est sûrement pas la première, ni la dernière fois qu'elle sera utilisée dans un film, mais elle est tellement extra que je me devais de la mettre, et comme j'ai vu ce film dernièrement, et qu'il est super, cela semblait normal.
Numéro 6: Pulp-Fiction (1994) " Dick Dale and His Del-Tones - Misirlou "
Comment parler de bande-son sans parler de l'intro magistrale de Pup-Fiction. En plus d'être à mes yeux un des meilleurs films jamais créé, il peut se targuer d'avoir pu fait rentrer sa bande-son dans la légende.
Numéro 5: Apocalypse Now (1979) " The Doors - The End "
Encore une bande-son légendaire, pour ce film qui n'en est pas moins légendaire. La chanson est tellement en phase avec le film culte de Francis Ford Coppola qu'elle semble avoir été écrit pour celui-ci. Et le père Sheen, au sommet de son art, se débattant sur le son mystique et endiablé de la musique...un grand moment de cinéma.
Numéro 4: Army Of The Twelve Monkeys (1995) " Astor Piazolla - Giraffes & Flamingos "
Une musique dérangeante pour un film qui l'est autant, voire plus. Elle retranscrit bien, je trouve, l'atmosphère de folie qui plane dans ce film, de plus, elle n'est pas une bande-son commune, qu'on a l'impression d'avoir entendu encore et encore dans la plupart des films d'action/thriller. Et pour ça, elle mérite amplement sa place dans le classement.
Numero 3: The Godfather (1972) " Ennio morricone et Nino Rota "
Encore un Coppola au son majestueux. La bande-son du Parrain, tous les chapitres confondus, composé de musiques originales et traditionnelle fait partie des musiques qui resterons à travers les âges.
Numero 2: Requiem For a Dream (2000) " Clint Mansell - Requiem for Dream "
WARNING: POURRAIT CONTENIR DES SPOILERS.
Dans la rubrique film déprimants, celui-là ne décroche pas la palme, mais n'en est pas loin. La bande-son quand à elle est parfaite pour ce film. Si on pouvait transformer les sons de cette musique en mots, ils raconteraient l'histoire chaotique de ce long-métrage. Une réussite.
Numero 1: Fight Club (1999) " The Dust Brothers - This Is Your Life "
Cette musique, à jamais gravé dans ma mémoire, est ma musique de film préférée. Tyler, le personnage joué par Brad Pitt, déballe son discours nihiliste et anarchique pour notre plus grand plaisir, tout ça sur la piste "Medula Onbonglata" qui fait partie de la bande-son originale des Dust-Brothers. De l'or.
mercredi 27 janvier 2010
mardi 19 janvier 2010
Kalupto Chapitre 1
Elle écarta d'un revers de la main l'ignoble masse qui suintait, la tête sur son sein. Elle ne ressentait même plus de dégoût envers sa clientèle.
Le père d'Alison l'avait abandonnée dés son plus jeune âge, elle avait dû gagner sa vie comme elle pouvait. Avec sa peau blanche et laiteuse, ainsi que ses beaux cheveux roux, elle attirait beaucoup de clientèle. Une seule chose étrange brisait son charme indéniable, son oeil gauche était complètement blanc, sans iris ni pupille, ce qui lui donnait un air mystérieux. Elle le cachait généralement avec ses cheveux, bien que ses clients habituels, assoiffés de chair, étaient préoccupés par autre chose que son oeil.
Il faisait sombre dans sa chambre, à part les doux filets de la lumière qui filtraient à travers les volets. Il faisait chaud et humide, malgré le temps hivernal qui régnait à l'extérieur. Elle aimait l'hiver, tout était calme, le calme était son seul véritable ami. Il ne lui réclamait rien, et elle lui rendait la pareille, une des rares relations saine dont elle jouissait. Elle se tourna vers le petit homme chauve qui gisait sur le lit à côté d'elle. Elle le tapota du doigt et devant l'absence de réponse elle se leva, enfila ses sous-vêtements, sa robe noire. Elle prit ensuite congé du monsieur, non sans lui avoir fait les poches.
Une fois dehors, elle profita un instant de la bise fraiche qui lui caressait la joue. La rue était silencieuse, morte, un début de journée hivernale normale. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de contempler la ville comme si quelque chose allait se passer. Elle ne put réprimer un profond sentiment de regret. Alison ne connaissait pas sa provenance, et elle le chassa de son esprit pour enfin se mettre en marche. Au loin, un chien poussa un long hurlement...
*
Il avait voyagé à bord de ce camion pick-up depuis un moment, et il n'avait toujours rien dit au propriétaire du camion en question, un vieil homme à l'air sympatique, au cheveux grisonnants et aux petits yeux intelligents perdu au beau milieu des gravures des âges qui donnaient du caractère à son visage anguleux. Le vieillard était intrigué par ce jeune homme qu'il avait pris en stop. Celui-ci était entièrement habillé en cuir noir, avec comme couvre-chef un chapeau de cow-boy, noir lui aussi, d'où pendaient des longs cheveux noirs et fins qui serpentaient sur ses joues comme un filet d'eau sombre. Sa peau était d'une étrange pâleur, et ses lèvres roses à la limite du rouge luisaient, en contraste avec son visage blanc. A ses pieds se trouvait un étuis de guitare, noir lui aussi.
Le vieillard en déduisit qu'il devait faire partie d'un quelconque groupe de musique. Il voulait lui parler, mais quelque chose en lui l'en empêchait, quelque chose qui le rendait inaccessible. Il se contenta donc de conduire vers sa destination, sans dire un mot...
Le vieillard en déduisit qu'il devait faire partie d'un quelconque groupe de musique. Il voulait lui parler, mais quelque chose en lui l'en empêchait, quelque chose qui le rendait inaccessible. Il se contenta donc de conduire vers sa destination, sans dire un mot...
*
Alison traversa la rue déserte pour entrer dans l'épicerie où l'épicière, une vieille dame à l'allure sévère, l'accueillit avec un mince sourire.
- Bonjour Alison.
- Bonjour madame Goldberg.
La vieille épicière était une très belle femme qui s'était transformée à la mort de son mari, quelques années auparavant. Elle s'était renfermé sur elle-même et s'était changé en une vieille aigrie, associale et bougonne, que tout le monde prenait bien soin d'éviter soigneusement.
L'épicière appréciait la présence d'Alison. Malgré son métier, dont elle n'approuvait pas, elle aimait bien cette petite rousse, calme et respectueuse.
Elle voyait bien que la jeune fille avait vécu son lot d'évènements horribles, et elle respectait son courage. Depuis la mort de son mari, madame Goldberg ne s'était attachée à personne, s'éloignant petit à petit de ses proches, mais avec Alison, c'était différent. L'épicière voyait en elle la fille qu'elle n'avait jamais eu. Alison attrapa deux bières et un paquet de cigarettes et les déposa sur le comptoir. L'épicière la fixa dans les yeux.
- Tu sais que ces saloperies te tueront.
- La vie aussi madame Goldberg.
- Bonjour Alison.
- Bonjour madame Goldberg.
La vieille épicière était une très belle femme qui s'était transformée à la mort de son mari, quelques années auparavant. Elle s'était renfermé sur elle-même et s'était changé en une vieille aigrie, associale et bougonne, que tout le monde prenait bien soin d'éviter soigneusement.
L'épicière appréciait la présence d'Alison. Malgré son métier, dont elle n'approuvait pas, elle aimait bien cette petite rousse, calme et respectueuse.
Elle voyait bien que la jeune fille avait vécu son lot d'évènements horribles, et elle respectait son courage. Depuis la mort de son mari, madame Goldberg ne s'était attachée à personne, s'éloignant petit à petit de ses proches, mais avec Alison, c'était différent. L'épicière voyait en elle la fille qu'elle n'avait jamais eu. Alison attrapa deux bières et un paquet de cigarettes et les déposa sur le comptoir. L'épicière la fixa dans les yeux.
- Tu sais que ces saloperies te tueront.
- La vie aussi madame Goldberg.
*
Le vieillard regarda le jeune homme aux longs cheveux noirs s'éloigner dans la direction de la petite ville devant laquelle il venait de le déposer.
Il était descendu sans dire un mot, après avoir pincé le devant de son chapeau en signe d'adieu. En le regardant partir, le vieillard eu un pincement au coeur, un sentiment de nostalgie qu'il ne s'expliquait pas. Il se gratta la tête et se remis au volant de sa voiture. Il toussota et reprit sa route.
*
Il était descendu sans dire un mot, après avoir pincé le devant de son chapeau en signe d'adieu. En le regardant partir, le vieillard eu un pincement au coeur, un sentiment de nostalgie qu'il ne s'expliquait pas. Il se gratta la tête et se remis au volant de sa voiture. Il toussota et reprit sa route.
*
dimanche 17 janvier 2010
Mr Nobody
Mr Nobody, c'est d'abord un magnifique et triste conte. Un conte fantastique qui garde une pointe de réalisme. C'est un voyage à travers le temps, les possibilités que la vie nous donne, et les conséquences des actes qui découlent de ces possibilités. Le personnage de Nemo Nobody garde, à travers le film, comme un nuage de mystère et surtout, il raconte un récit qui n'en est pas vraiment un, sans fin ni début réel, les situations et les personnages changeant de rôle, d'histoire.
L'histoire du film entier est complètement décousue, ce qui laisse le spectateur complètement déboussolé, simple spectateur de plusieurs vies imbriquées les unes dans les autres, sans avoir de vrai indice sur l'identité véritable de Nemo Nobody. Qui est-il, quels actes a-t-il réellement accomplit ? Laquelle de ses nombreuse personnalité est la "vraie" ?
Tant de questions peuvent créer comme une surcharge, mais je pense qu'il s'agit d'une volonté du réalisateur.
Le fantastique et la science-fiction se marient à merveille dans ce film qui est une vraie poésie, un conte écrit dans le désordre. Un film à voir pour les amateurs de scénario non-conventionnels et de fantastique.
mardi 12 janvier 2010
Born on a dark sunday
Pour ceux qui ont pas fait pattes de mouche deuxième langue :
Born on a dark sunday :
She was born on a dark sunday
She took her first breath
The day where all fades away
When the week comes to meet its death
She took her first step in this world
The day her grand-father took his last
She walked towards her future, bold
While someone was forced into the past
Past present future flashed before her eyes
When she left this world, she spoke, with no fear in her
Baring a smile, ignoring the cries
At the start of a new year and a bright new future.
lundi 11 janvier 2010
L'enfant magique
Je dédie ce 100e message à mon ami Kenji, qui m'a inspiré ce texte.
Il était une fois un garçon qui avait un coeur aussi énorme que son imagination.
Tout les jours, il s'affairait, butinait, confectionnait.
Mais il se sentait étranger au monde qui l'entourait, tout poète qu'il était,
Ses goûts et pensées ne rentraient pas dans le moule de la société, et rare étaient les personnes qui le comprenaient.
Il tendait une fleur, on lui tendait le poing, il ouvrait son coeur pour montrer les merveilles qu'y s'y trouvaient, en pleine figure la porte on lui fermait.
Las des railleries, il s'enferma, ferma le cadenas sur son coeur et jeta la clé.
Mais un beau jour, un lutin vint frapper à sa porte.
Il lui ouvrit la porte et lui demanda ce qu'il venait faire ici, dans le monde cruel et triste des hommes,
Ce à quoi le lutin lui répondit : Mon petit, tu es un enfant de notre monde qui est né dans celui-là,
Ta place n'est pas ici mais là-bas, tu mérite d'être parmi nous, tes vrais camarades, pas dans ce monde de violence et de tristesse.
L'enfant, d'abord heureux, hocha la tête. Non, lui dit il, je sais que ce monde n'est pas pour moi, mais je m'y plait tout de même, malgré les multiples railleurs, j'ai des gens qui m'aiment. Voilà pourquoi je ne peux pas quitter ce monde, et pourquoi mon petit lutin, je dois te renvoyer la d'où tu viens.
Le lutin sourit et disparut dans une fumé bleue.
L'enfant avait comprit que même si des fois dans la vie on est malheureux, il en faut peu pour que tout soit merveilleux.
Il était une fois un garçon qui avait un coeur aussi énorme que son imagination.
Tout les jours, il s'affairait, butinait, confectionnait.
Mais il se sentait étranger au monde qui l'entourait, tout poète qu'il était,
Ses goûts et pensées ne rentraient pas dans le moule de la société, et rare étaient les personnes qui le comprenaient.
Il tendait une fleur, on lui tendait le poing, il ouvrait son coeur pour montrer les merveilles qu'y s'y trouvaient, en pleine figure la porte on lui fermait.
Las des railleries, il s'enferma, ferma le cadenas sur son coeur et jeta la clé.
Mais un beau jour, un lutin vint frapper à sa porte.
Il lui ouvrit la porte et lui demanda ce qu'il venait faire ici, dans le monde cruel et triste des hommes,
Ce à quoi le lutin lui répondit : Mon petit, tu es un enfant de notre monde qui est né dans celui-là,
Ta place n'est pas ici mais là-bas, tu mérite d'être parmi nous, tes vrais camarades, pas dans ce monde de violence et de tristesse.
L'enfant, d'abord heureux, hocha la tête. Non, lui dit il, je sais que ce monde n'est pas pour moi, mais je m'y plait tout de même, malgré les multiples railleurs, j'ai des gens qui m'aiment. Voilà pourquoi je ne peux pas quitter ce monde, et pourquoi mon petit lutin, je dois te renvoyer la d'où tu viens.
Le lutin sourit et disparut dans une fumé bleue.
L'enfant avait comprit que même si des fois dans la vie on est malheureux, il en faut peu pour que tout soit merveilleux.
dimanche 10 janvier 2010
Idées de texte
No name
Thomas A. Conners, soldat de la 3e guerre mondiale est choisit pour un programme spécial de l'armée qui vise à faire gagner la guerre par les alliés. Les scientifiques de l'état ont développé une technique pour faire voyager l'esprit à travers le temps. Cependant, pour arrêter le processus, l'esprit doit s'incruster dans un être à la force mentale faible, un réceptacle. Le réceptacle en question se nomme John Kehessel, il est un policier qui a perdu la raison suite à l'assassinat de sa fille par deux gangbangers. Coincé dans le corps de Kehessel, Thomas doit arrêter la création de la bombe à déchirement par des jeunes anarchistes d'Illinois.
Inside Looking out
Un vieux gardien de prison se rend compte que son fils qui a disparut depuis plus de vingt ans a été transféré dans sa prison et qu'il est condamné à mort.
Thomas A. Conners, soldat de la 3e guerre mondiale est choisit pour un programme spécial de l'armée qui vise à faire gagner la guerre par les alliés. Les scientifiques de l'état ont développé une technique pour faire voyager l'esprit à travers le temps. Cependant, pour arrêter le processus, l'esprit doit s'incruster dans un être à la force mentale faible, un réceptacle. Le réceptacle en question se nomme John Kehessel, il est un policier qui a perdu la raison suite à l'assassinat de sa fille par deux gangbangers. Coincé dans le corps de Kehessel, Thomas doit arrêter la création de la bombe à déchirement par des jeunes anarchistes d'Illinois.
Inside Looking out
Un vieux gardien de prison se rend compte que son fils qui a disparut depuis plus de vingt ans a été transféré dans sa prison et qu'il est condamné à mort.
mardi 5 janvier 2010
Shot in the back of the head Chapitre final
Pendant six semaines, je n'ai pas parlé à Helena, repoussant à chaque fois mon appel, par fierté ou parce que je suis borné. Je me décide enfin à l'appeler, après plus d'un mois de silence. Malheureusement, un voix m'informe que son numéro n'est plus attribué. D'abord décontenancé, je décide d'aller la voir à son travail, mais là, je ne la trouve pas. J'interpelle mon interlocuteur de l'autre soir, qui fume devant le restaurant.
- Ah ! Mais c'est mon ami le journaleux !
-Oui, bonjour. Je cherche Helena, vous l'avez vue ?
-Elle a démissionné il y a deux semaines ou un truc dans ces eaux là.
- Démissionné ?
- Oui, après avoir piégé la bouffe de cinq client bien sûr. Elle m'a dit qu'elle déménageait. Elle a bien fait, parce que le patron veut sa peau maintenant.
Il éclate de son rire narquois.
- Et vous savez pas où elle a déménagé ?
- Non, désolé mon gars.
Il me tend son paquet de cigarette.
-Non je ne fume pas, merci. Merci pour votre aide, au revoir.
-Salut mon pote, porte-toi le moins bien possible.
Et je l'entends rire bruyamment alors que je m'éloigne.
__________________
Je ne me souviens plus trop de ce que j'ai fait en rentrant, épuisé. Durant les quatres mois qui ont suivit j'ai fait des recherches pour trouver Helena. Elle a disparut. J'ai demandé à Jim d'utiliser son contact dans la police pour qu'il essaye de la localiser, mais il ne m'a toujours pas recontacté. Je suis rentré chez moi, et j'ai sûrement erré un instant sur internet, puis j'ai dû m'affaisser sur mon lit.
Quand je me réveille, elle est là, à côté de moi, assise sur le bord de mon lit. Elle a un air grave. Elle ne sourit pas, et reste immobile à me regarder. Elle est très pâle. Nous nous fixons un moment, sans dire un mot, puis, je me décide à prendre la parole.
- Où étais-tu ?
- J'avais besoin de partir.
-Je suis vraiment désolé tu sais. Je m'en veux de ne pas avoir été plus compréhensif.
Elle tend sa main pour me caresser le visage. Sa main est froide. Elle me sourit.
-Je sais, dit-elle, Il est temps d'y aller.
_______________________
Je l'ai suivit sans poser de questions. Elle m'a emmené dans un vieux bâtiment pas loin de chez moi. Il me semble étrangement familier. Je lui demande quelle en est la nature.
-C'est une très vieille bibliothèque.
- Ah oui, je me souviens être venu ici étant petit.
- Ils veulent la raser pour en faire un centre commercial. Nous allons le brûler.
Je pense à protester, mais je me ravise. Je l'aime, elle m'aime, et je ne gâcherais pas tout ça pour un conflit d'idéologie. Elle me tends un briquet et une bombe de déodorant.
- Pourquoi tu ne t'en occupe pas toi ? lui demande-je
Elle détourne le regard et marmonne "Je ne peux pas"
Je prend les deux outils et me met à l'ouvrage. Je commence avec les bureaux de la salle d'étude, puis je passe aux étagères qui sont toutes vides. Tout ce vieux bois crépite doucement au contact des flammes qui serpentent lentement, léchant les surfaces. Soudain, mon téléphone portable sonne. Je le sors de ma poche. C'est Jim. Je le décroche.
- Allo ?
- Oui mon vieux, c'est Jim. J'ai une mauvaise nouvelle pour ton amie.
- T'inquiète pas mon pote, ça va, elle est avec moi.
Jim marque une pause puis reprend la parole.
- J'ai retrouvé ta Helena Kandinski. Elle a fait une tentative de suicide. Elle est dans le coma.
- Mais puisque je te dis qu'elle est l...
Je retroune et elle n'est plus là. Je lâche mon portable et je me met à courir tel un fou furieux dans les allées de la bibliothèque. Aucunes traces d'Helena. Je retourne chercher mon portable. Jim parle toujours.
- Qu'est ce qu'il t'arrive mon vieux ?
- Elle était là...à l'instant...c'est pas possible....
- Qui, Helena ?
- Oui
Des larmes commencent à couler le long de mes joues.
- Hey, je pense que tu t'es tellement attendus à ce qu'elle reviennent que tu t'es imaginé qu'elle était là. J'ai entendu parler de gens qui voient des proches morts depuis longtemps à force de ne pas accepter leur disparition. Une sorte de mythomanie.
- J'ai imaginé qu'elle était là ?
- Tu sais, je vais t'aider. Elle n'est pas morte, je te soutiendrais jusqu'à ce qu'elle se réveille. Je te soutiendrais...
- Merci Jim, t'es un vrai pote.
Je raccroche mon portable. Autour de moi, c'est maintenant un brasier, je n'ai aucune issue.
Je m'allonge sur le sol en bois et je me laisse bercer par le crépitement du bois. Je m'endors calmement.
Fin.
- Ah ! Mais c'est mon ami le journaleux !
-Oui, bonjour. Je cherche Helena, vous l'avez vue ?
-Elle a démissionné il y a deux semaines ou un truc dans ces eaux là.
- Démissionné ?
- Oui, après avoir piégé la bouffe de cinq client bien sûr. Elle m'a dit qu'elle déménageait. Elle a bien fait, parce que le patron veut sa peau maintenant.
Il éclate de son rire narquois.
- Et vous savez pas où elle a déménagé ?
- Non, désolé mon gars.
Il me tend son paquet de cigarette.
-Non je ne fume pas, merci. Merci pour votre aide, au revoir.
-Salut mon pote, porte-toi le moins bien possible.
Et je l'entends rire bruyamment alors que je m'éloigne.
__________________
Je ne me souviens plus trop de ce que j'ai fait en rentrant, épuisé. Durant les quatres mois qui ont suivit j'ai fait des recherches pour trouver Helena. Elle a disparut. J'ai demandé à Jim d'utiliser son contact dans la police pour qu'il essaye de la localiser, mais il ne m'a toujours pas recontacté. Je suis rentré chez moi, et j'ai sûrement erré un instant sur internet, puis j'ai dû m'affaisser sur mon lit.
Quand je me réveille, elle est là, à côté de moi, assise sur le bord de mon lit. Elle a un air grave. Elle ne sourit pas, et reste immobile à me regarder. Elle est très pâle. Nous nous fixons un moment, sans dire un mot, puis, je me décide à prendre la parole.
- Où étais-tu ?
- J'avais besoin de partir.
-Je suis vraiment désolé tu sais. Je m'en veux de ne pas avoir été plus compréhensif.
Elle tend sa main pour me caresser le visage. Sa main est froide. Elle me sourit.
-Je sais, dit-elle, Il est temps d'y aller.
_______________________
Je l'ai suivit sans poser de questions. Elle m'a emmené dans un vieux bâtiment pas loin de chez moi. Il me semble étrangement familier. Je lui demande quelle en est la nature.
-C'est une très vieille bibliothèque.
- Ah oui, je me souviens être venu ici étant petit.
- Ils veulent la raser pour en faire un centre commercial. Nous allons le brûler.
Je pense à protester, mais je me ravise. Je l'aime, elle m'aime, et je ne gâcherais pas tout ça pour un conflit d'idéologie. Elle me tends un briquet et une bombe de déodorant.
- Pourquoi tu ne t'en occupe pas toi ? lui demande-je
Elle détourne le regard et marmonne "Je ne peux pas"
Je prend les deux outils et me met à l'ouvrage. Je commence avec les bureaux de la salle d'étude, puis je passe aux étagères qui sont toutes vides. Tout ce vieux bois crépite doucement au contact des flammes qui serpentent lentement, léchant les surfaces. Soudain, mon téléphone portable sonne. Je le sors de ma poche. C'est Jim. Je le décroche.
- Allo ?
- Oui mon vieux, c'est Jim. J'ai une mauvaise nouvelle pour ton amie.
- T'inquiète pas mon pote, ça va, elle est avec moi.
Jim marque une pause puis reprend la parole.
- J'ai retrouvé ta Helena Kandinski. Elle a fait une tentative de suicide. Elle est dans le coma.
- Mais puisque je te dis qu'elle est l...
Je retroune et elle n'est plus là. Je lâche mon portable et je me met à courir tel un fou furieux dans les allées de la bibliothèque. Aucunes traces d'Helena. Je retourne chercher mon portable. Jim parle toujours.
- Qu'est ce qu'il t'arrive mon vieux ?
- Elle était là...à l'instant...c'est pas possible....
- Qui, Helena ?
- Oui
Des larmes commencent à couler le long de mes joues.
- Hey, je pense que tu t'es tellement attendus à ce qu'elle reviennent que tu t'es imaginé qu'elle était là. J'ai entendu parler de gens qui voient des proches morts depuis longtemps à force de ne pas accepter leur disparition. Une sorte de mythomanie.
- J'ai imaginé qu'elle était là ?
- Tu sais, je vais t'aider. Elle n'est pas morte, je te soutiendrais jusqu'à ce qu'elle se réveille. Je te soutiendrais...
- Merci Jim, t'es un vrai pote.
Je raccroche mon portable. Autour de moi, c'est maintenant un brasier, je n'ai aucune issue.
Je m'allonge sur le sol en bois et je me laisse bercer par le crépitement du bois. Je m'endors calmement.
Fin.
lundi 4 janvier 2010
Ground control
Il était maintenant le seul être vivant à bord. Autour de lui, une mer de silence infini régnait. Tout flottait au ralenti dans cette capsule spatiale, et malgré l'absence totale de vie autour de lui, il se sentait bizarrement serein. Seul face à l'absolu, l'infini vorace et extraordinaire.
Suite à un étrange virus, les membres de son équipage s'étaient lentement éteint les uns après les autres. Jusqu'à ne laisser que lui, fourmi dans l'océan métaphysique qu'est l'espace. Il menait son voyage comme prévu dans le programme spatial dans lequel il s'était enrôlé une éternité auparavant. Lui et le reste de l'équipage avaient été envoyé dans le but d'explorer les confins de leur système, et tout c'était bien déroulé jusqu'à leur arrivée à la limite du système solaire, après quoi ses camarades étaient tombés face à un mal que même lui, le médecin de bord, n'avait pas réussit à identifier. Il continua tout de même à envoyer des rapports à l'équipe resté sur terre.
Il s'était résolu, et il attendait sereinement sa mort certaine, jour après jour, ignorant quand et comment elle aurait lieu.
Au bout d'un mois, il sentit ses forces l'abandonner petit à petit, comme une grande fatigue après un long effort. Se mouvoir devenait de plus en plus difficile. Il s'approcha finalement de la console de transmission et laissa son dernier message.
"Contrôle, dites à ma femme que je l'aime énormément."
Il s'assit, joint les mains sur ses genoux, relâcha sa tête en avant, et poussa un long soupir.
Dans l'espace infini, la mer de silence régnait, une fourmi s'éteint sur son radeau de fortune et flotta à la dérive.
dimanche 3 janvier 2010
Tetro
Il n'y va pas par quatre chemins, il ne se prend pas au sérieux juste dans le but de rendre le tout trop théâtral. On sent les sentiments, on comprend le comportement, le ressenti des personnages, sans que le réalisateur ne nous les balance à la figure. En clair, Coppola ne nous prend pas pour des cons.
Les acteurs sont tous extraordinaire, avec une mention spéciale pour Vincent Gallo qui, en plus d'être extrêmement bien formé, joue sont personnage à la perfection, à croire que le scénariste à écrit ce rôle pour lui.
Alors si vous hésitez encore à aller voir ce film, je vous le conseille vivement de tenter le coup, à part bien sûr si les drames vous ennuient, ou si Coppola vous dégoute, mais tout cela n'engage que vous.
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