jeudi 27 octobre 2011

Transmetropolitan



Aujourd'hui il fait b...un climat tempéré sur paris, nous sommes le 27 octobre et c'est l'anniversaire de John Cleese, de Joey starr et de Bruce Lee.
Ah, on m'informe que Bruce Lee est mort, autant pour moi.

Aujourd'hui je voudrais parler d'une bd qui siège depuis un bout de temps dans le classement de mes meilleures lectures.
*Hey Nadine, fais pas genre, on est pas sur france 4 coco !*




Cela s'appelle Transmetropolitan, c'est britano-americain, c'est écrit par Warren Ellis, et c'est dessiné par Darick Robertson.

Oui c'est du bon comics. Je stoppe net les gens qui font déjà "Encore un truc de nerd avec des super-pouvoirs et des personnages tout lisses."
C'était sans compter le fait que le scénariste et le dessinateur sont des pointures du comics contemporain.
Cela donne un récit de science-fiction cynique et trash avec un héros détestablement attachant qui manie comme seul pouvoir le don de décrire le monde dystopique qui l'entoure...et son agitateur d'intestin.

Le héros, Spider Jerusalem. La classe ultime.
En effet Spider Jerusalem, car c'est son nom, est un journaliste. Enfin était, jusqu'à ce qu'un contrat de deux livres, qui lui avaient été payé à l'avance et avec l'argent desquels ils s'était exilé de la ville, revienne le poursuivre. Il est obligé de revenir à la civilisation, et de ré-apprendre à analyser cette ville qui a oublié en quelle année elle étais, et où règne la débauche, la corruption, et la violence.

Alors autant le dire tout de suite, c'est très noir comme humour, mais bordel ça décape. Entre le chat de compagnie de spider, une mutante à trois yeux et deux museaux, Fred Christ, l'ex membre d'un boy-band reconvertis en gourou d'une secte de d'humains qui veulent devenir alien par greffe d'adn, et Channon, l'assistante-garde du corp-stripteaseuse, les personnages ont tous des personnalités hilarante, et on se bidonne devant les situations grotesques, pleines d'injures et d'hémoglobine.

Le scénario :
Alors l'histoire est prenante, les personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres, bref, on se fait pas chier une seconde. Mention spéciale pour Spider Jerusalem, qui malgré son nom étrange, est un des personnages de comics les plus crédible que j'ai pu trouver. Warren, chapeau bas.

Les dessins :
Alors là c'est du pur orgasme visuel, ça pète de partout c'est coloré, c'est diversifié, les détails comme les visages et les messages écrits un peu partout, tu te bidonne déjà. Une vraie performance à mes yeux, pour un style qui peut paraitre à première vue très classique.

Alors voilà, c'est en vente dans toutes les bonnes fnacs dans le coin "comics", et c'est publié en france par panini comics. Moi en attendant, je vous souhaite une bonne soirée, à plus les enfants.

Bonne nuit les petits !

samedi 30 juillet 2011

lundi 20 juin 2011

Limitless


Tout a commencé avec un trailer. Je suis tombé par hasard sur celui de Limitless il y a plusieurs mois, et il a tout de suite piqué ma curiosité.

Eddie Morra est un écrivain. Seulement, il n'arrive pas à aligner un traitre mot, et passe son temps à ne rien faire dans son studio miteux. Jusqu'au jour où il croise son ex beau-frère dans la rue. Il lui donne une nouvelle drogue qui lui donne le contrôle total de son cerveau. Il peut soudain tout faire. Ecrire, calculer, apprendre à une vitesse fulgurante. Mais bien sûr une telle drogue apporte aussi dans son sillon des tonnes de problèmes...

Limitless est le thriller de l'année, l'exemple même qu'un blockbuster peut être abouti, intelligent et esthétique. Bradley Cooper livre ici une performance d'acteur assez impressionnante. L'intro seule est un petit bijou cinématographique. L'histoire est très bien exploitée, ce qui fait qu'on ne s'emmerde pas une seule seconde.

Réalisation : 8,5/10
Scénario : 9/10
Bande-son : 10/10
Performance d'acteur : 9/10


Limitless est loin d'être un film parfait, mais le niveau général est plus qu'acceptable. Si vous ne saviez pas quel film voir ce mois-ci, Limitless est une valeur sûre.

Note générale : 9/10

vendredi 17 juin 2011

VDM de toxichiwa, sponsorisé par les battons findus ! /1

Je viens d'attendre 5 minutes l'ascenseur pour enfin me rendre compte que je pouvais pas monter dans l'ascenseur avec le vélo. Il est lourd ce con en plus.

lundi 16 mai 2011

Alucinari Veritas - Chapitre 3 et chapitre B

Chapitre 3 :

Michelle. C'était son nom. Enfin c'est toujours son nom je suppose, mais je m'impose le passé en parlant d'elle. Elle m'a tout donné, elle m'a tout pris, des jours, je me demande.

On s'est rencontré un jour d'automne. Il pleuvait à torrent. Je rentrais de cours. J'y allais à l'époque. Je me suis abrité sous une devanture de magasin. J'avais été surpris par l'attaque soudaine des nuages gris qui flottaient sournoisement au dessus de ma tête depuis le matin. Toutefois, j'avais réussi à éviter le pire de l'averse, mais mes cheveux et mon hoodie avaient déjà bien pris. Pendant que je secouais mes cheveux, une voix sortie de nulle part m'a fait sursauter.

- Salut beau brun.

Je me suis retourné, pour enfin apercevoir la personne qui avait prononcé ces mots. Non loin de moi, sous la devanture du même magasin, se trouvait une fille. Je n'ai pas vu son visage, la première chose qui m'a frappé a été l'odeur de tabac mélangé à un parfum sucré. Elle était vêtu d'un sarouel beige, d'une veste de jean, avec un sweat-shirt gris en dessous. La capuche du sweat-shirt couvrait une grande partie de sa tête, et l'écharpe achevait de rendre la tâche d'identification difficile.

Des mèches de cheveux roux sortaient de dessous la capuche. Au bout de l'analyse de mon interlocutrice, je me suis décidé à parler. Enfin, balbutier est un terme plus approprié je crois.

- Euuh P...pardon ?

- Rien. Tu vis dans le coin ?

- Euh oui, une centaine de mètres.

- Cool.

Incertain de la suite que je devais donner à cette discussion soudaine, je me suis tu un moment.

Elle a abaissé d'une main son écharpe pour pouvoir glisser une cigarette entre ses lèvres. J'ai vu alors l'occasion se présenter de voir plus en détail le visage de ma nouvelle camarade. Mais à ce moment là, elle a levé les yeux vers moi et mon coeur a bondit dans ma poitrine. Ses deux yeux bleus on percé à travers mon cerveau, et je ne pouvais plus les quitter des yeux, comme hypnotisé. Devant mon mutisme soudain, elle s'est remise à me parler.

- Tu vas bien ? T'as pas l'air dans ton assiette, pète un coup, ça te détendras.

Elle a aussitôt éclaté de rire. Un rire frais, un rire naturel.

On s'est mis à parler de la pluie et du beau temps, de tout et de n'importe quoi. La pluie avait beau s'être arrêtée depuis longtemps, on continuait, le temps s'est écoulé très vite, et avant que je m'en rende compte, il faisait nuit. On a échangé nos numéros et on s'est dit au revoir.

Je suis rentré chez moi, j'ai passé la soirée vautré sur mon canapé, j'ai regardé la télé pendant ce qui m'a semblé une éternité, mais mon esprit était focalisé sur une seule chose : Michelle. Ma rencontre de l'après-midi m'avait marqué. J'avais beau changer les chaines de télé, tel un robot à intervalles réguliers, mon attention était dédié à elle. Je n'ai pas dormi cette nuit là.

*

Je l'ai croisé un nombre assez conséquent de fois dans mon quartier, sans pour autant avoir le courage de lui parler. Au bout de plusieurs fois je lui ai proposé de venir boire un verre chez moi. Elle a toussoté un peu et puis elle a dit oui.

Durant la montée en ascenseur, nous somme restés muet. Je n'avais aucune idée de raisons pour prendre la parole, et ça m'obsédait. Nous sommes arrivé à mon étage, j'ai tourné mon regard vers elle, mais elle était trop occupée à fouiller dans son sac pour me prêter attention. Nous sommes rentré chez moi, et nous nous somme installés dans le salon. Elle est allé s'asseoir par terre avant que j'ai eu le temps de lui proposer une chaise. Elle fouillait toujours dans son sac. Nous étions toujours silencieux. Et soudain, elle a sortit une barette, emballée dans du papier plastique.

Un petit splif' ? demanda-t-elle un sourire au lèvres.

C'était la première fois que je prenais de la drogue, même si je faisais tout pour qu'elle croit le contraire. Ma gorge était en feu, j'avais du mal à tenir mes yeux ouverts, mais je tenais bon pour sauver la face devant elle.

Elle s'est levé et s'est mise à analyser du regard le salon. Son regard s'est pausé sur ma collection de CD. Elle a aussitôt bondit dessus, lisant chaque tranche de boite, la tête penché à gauche. Au bout de l'analyse, elle s'est saisi d'un d'entre eux, a ouvert la boite et a posé la galette dans le lecteur. Elle a fermé les yeux et s'est allongé par terre, bras et jambes écartés en étoile. Les premières notes de Voodoo Chile m'ont fait frissonner. J'ai soudain eu l'impression de flotter, porté par les rifs sensuel de la guitare. Je me suis allongé et j'ai fermé les yeux. Tout de suite, je me suis senti apaisé, relaxé. Je ne pensais plus à rien, je n'étais plus rien, le moi n'existait plus, seule la musique était là, elle était devenue la seule vérité, la seule réalité, et d'un coup le monde, ses malheurs, ses bonheur, me semblaient lointain, comme un mauvais rêve.

J'ai commencé à sentir une douce pression dans mes cheveux. C'était Michelle qui passait ses doigts sur mon cuir chevelu, ce qui n'a fait qu'accentuer le bien-être que je ressentais sur le moment. Je l'entendais murmurer les paroles et sa voix me donnait des frissons.

Soudain, j'ai senti un souffle chaud sur mon visage. J'ai entrouvert les yeux, et j'ai vu la tête de Michelle s'approcher du mien lentement. J'ai refermé les yeux et nos lèvres se sont rencontrées délicatement. Mon coeur a fait un bond et mon corps s'est réchauffé. Je sentais les cheveux de Michelle chatouiller mon visage, son parfum sucré me rendait fou, les idées se mélangeaient dans ma tête.

Puis, nos lèvres se sont séparées et tout a cessé de tourner.

J'ai rouvert les yeux et nos regards se sont rencontrés. Elle m'a sourit et s'est allongée à côté de moi. Je me suis mis sur le flanc et j'ai posé ma tête contre la sienne. J'ai fermé les yeux de nouveau, et bien vite, je me suis endormi paisiblement à côté d'elle.

Quand je me suis réveillé, elle était partie, laissant derrière elle l'odeur de son parfum.

*

Au début c'était des rencontres espacées, puis peu à peu, un rythme effréné s'est mis en place. Toujours la même démarche, elle venait, on s'endormait au son de la musique et le lendemain, à mon réveil elle n'était plus là, à tel point qu'à certains moments, je ne savais pas si elle était passée ou si il s'agissait d'un rêve.

Des fois elle me fixait sans rien dire, comme si elle m'analysait.

Parfois, je la serrais contre moi pendant qu'elle dormait pour entendre son souffle régulier, sentir son parfum sucré.

Il nous arrivait de parler, mais à propos de choses triviales. La vrai communication entre nous deux était par le silence. Elle ne disait rien, je ne disais rien, et on se comprenait.

Une nuit d'octobre, elle a sonné chez moi. Elle avait les cheveux en bataille, et ses yeux étaient entourés de maquillage noir qui coulait sur ses joues. Sans dire un mot, elle m'a prise dans ses bras. J'ai senti son coeur battre contre ma poitrine. On s'est embrassé. Elle m'a pris la main et m'a emmené à mon lit. On s'est allongé d'un même mouvement et on s'est fixés pendant un long moment, dans le noir, avec pour seule source de lumière, la pâle lueur de la lune.

Le reste de la nuit s'est déroulé comme un rêve, nos coeurs et nos corps ne faisait qu'un. Cette nuit était la confirmation de plusieurs mois de sentiments grandissant.

En gros, là où c'est parti en eau de boudin.

*

Après cette nuit là, elle restait le matin. J'ai commencé une longue série d'absentéïsme qui s'est soldé par un arrêt total d'engagement scolaire. On passait de plus en plus de temps ensemble, et on avait établit des habitudes.

Je pouvais passer des heures, collé contre elle avec comme seul son nos respirations.

J'ai commencé à l'amener à mes soirées, et elle s'entendait à merveille avec mes amis, elle était drôle, agréable et elle savait faire la fête. Comme je suis plutôt du genre timide, je restais en retrait, et je l'observais de loin, étudiant ses formes parfaites de loin, l'écoutant chanter les yeux fermés, la regardant danser comme si elle était en transe.

Elle parlait avec tout le monde, s'entendait avec tout le monde, et ça me faisait plaisir. La jalousie ne m'effleurait même pas, j'étais confiant, et ma naïveté m'a valu une surprise un jour où j'allais la voir chez elle. Comme je l'ai précisé plus tôt, la personne qui m'a ouvert la porte de son appartement était mon meilleur ami, Matéo, et il était nu.

Chapitre B :


Une autre créature m'a rejoint. Je ne suis plus seul. Et pourtant, aucun mouvement de sa part. Elle reste immobile en face de moi. Je ne me souviens pas de son arrivée, je devais encore dormir.


Soudain, elle se rapproche doucement de mon visage, mais toute sa silhouette est floue, et bien qu'elle soit littéralement à quelques centimètres de moi, je ne distingue pas son identité. Elle s'allonge à côté de moi, et je me blotti contre elle.


Il fait chaud près d'elle. Je me rendors...

jeudi 7 avril 2011

Alucinari Veritas - Chapitre 2 et Chapitre A



Chapitre 2 :




Mes sources de revenu sont assez...variées. Quoi, vous croyez que la drogue et la bouffe poussent sur les murs ?

Donc, un jour je suis un caissier, un jour je vends des télés dans un magasin d'électronique. Je suis pas sûr que mes employeurs se rappellent de mon nom, mais d'un côté, je m'en fous, du moment que j'ai une enveloppe régulièrement qui me permet de m'approvisionner.

Et il y a aussi mes autres sources de revenu. J'aide des gens pas trop recommandable pour des courses. Je ne regarde pas à l'intérieur des colis que je transporte, je ne pose pas de question, et ça se passe généralement bien.

Il m'arrive aussi d'aider Xavier à distribuer de la marchandise. Je me déplace et je livre à domicile. C'est un boulot qui au départ rend extrêmement paranoïaque, mais la vérité est qu'au bout d'un moment, la perspective de me faire arrêter ne m'impressionne plus. C'est une épée de Damoclès qui a fini par s'émousser, j'en suis même parfois à souhaiter qu'on m'arrête, que quelqu'un mette fin à cette mascarade.

Au fur et a mesure, j'ai commencé à reconnaitre mes "collègues", dans les petites ruelles, devant les bâtiments... Au bout d'un moment, je leur souriais. C'était comme si je faisais partie de leur famille dysfonctionnelle, comme si soudain, j'étais des leurs.

Bien sur, je prélève une partie de la marchandise que je distribue, et c'est reparti pour des heures d'ingestion de toxines dans mon corps.

Un rythme régulier s'est instauré dans ma vie, et très vite, les évènements se répètent, et je me surprends à faire encore et encore la même chose... Je vais aux mêmes endroits, je fais les mêmes activités, rencontrant les mêmes gens.

Répéter, répéter, encore et encore.

Coupure.

Chapitre A :



Je ne sais pas qui je suis. Ou alors je ne veux pas m'en souvenir. Je viens de me réveiller, et je ne reconnais rien de mon environnement. Je regarde autour de moi, pour trouver quelque chose de familier à quoi m'attacher, en vain. Tout semble enrobé dans un halo. Je me sens étrangement léger.

Chaque mouvement est décomposé dans mon cerveau, j'ai l'impression de réfléchir plus vite que je ne bouge, mais ça ne me dérange pas plus que ça. J'agrippe la bouteille d'eau qui est devant moi et je la porte à mes lèvres. Le filet d'eau coule lentement le long de ma gorge et je sens la fraicheur descendre dans mon corps. Je m'allonge sur le dos et je ferme les yeux. Peut-être vais-je dormir encore un peu...

dimanche 6 mars 2011

Alucinari Veritas - Chapitre 1

Chapitre 1 :



Mon nom est Charles Pratt, mon nom est Charles Pratt, mon nom est Charles Pratt.

Vous vous demandez sûrement la raison de cette présentation répétée, et je vais vous la donner. Je viens d'ingurgiter une bonne flopée de cachets, dont certains étaient de couleurs dont je ne connaissait même pas l'existence. Il est donc crucial de ne pas oublier des informations de ce genre. Je m'appelle...Je m'appelle...M**** ! C'est quoi mon nom déjà ?

Travaille ta mémoire. Concentre-toi.
Je vis dans une banlieue comme les autres, avec son lot d'avantages et de désavantages. J'aime deux choses dans la vie. L'une d'elle, regarder la télé. La télé est une chose magnifique. C'est l'arme du flemmard par excellence ! On peut voir le monde extérieur, sans bouger le moindre membre. Bon à part peut-être le bras quand même.

La seconde est moins commune, j'aime me remplir d'une quantité prohibitive de drogues en tout genre. Je consomme autant d'herbe que vous buvez d'eau. Quand vous vous levez, je me pique, quand vous mangez, je sniffe, quand vous allez au boulot, à l'école, je prends ma dose de cachetons en tout genre. Pourquoi ? Parce que ça calme le chaos qui règne dans ma tête. Parce que tout me parait moins moche quand je ne suis plus en état pour me souvenir le sens même du mot. Parce que les soucis me paraissent alors si loin. Et puis tout simplement parce que je peux.
Je ne dis pas que ça ne m'handicape pas. J'ai des pertes de mémoire, à court et long terme. Mais je pense que certaines choses sont mieux enfermée quelque part dans mon cerveau.

J'ai aussi un problème, je me déconnecte parfois totalement de la réalité, et je reprends mes esprits des minutes, des heures, des jours plus tard. Je suis dans mon appartement. Coupure. Je suis assis dans le bus. Coupure. Je suis chez un ami. Coupure. Je suis de retour chez moi. Le temps passe assez vite comme ça. J'avoue qu'au départ c'était assez angoissant, mais on s'y habitue vite.

Coupure.

Me voilà maintenant devant mon dealer, Xavier. C'est un petit mec d'une vingtaine d'année, qui me fait un peu penser à Samuel Lee Jackson dans pulp fiction. Il a la même caractéristique d'être élégant, même avec une dégaine de plouc. Il porte aujourd'hui une veste en cuir beige, au dessus d'un t-shirt blanc. Son pantalon a des jambes de taille différente, longue à gauche, et courte à droite. Et pour compléter le look, des chaussettes avec des rayures vertes et violettes. Un vrai original. Si ça se trouve, tout le monde s'habillera comme lui dans quelques années. La mode est tellement imprévisible.

- Tu émerge ? Sa voix me sors de ma torpeur.

- Euuh oui ! Balbutie-je.

- Tu as besoin de quelque chose ou tu fais juste du lèche-vitrine ? Dit-il en souriant.

- J'hésite entre l'ensemble bleu et le vert, tu me conseille, je sais que l'accord des couleurs est ta spécialité !

- Très drôle. Bon plus sérieusement, tu cherches quelque chose ?

- Rien en particulier.

- Si c'est le cas, j'ai un truc qui pourrait t'intéresser.

Il fouille sa poche intérieure et me sors un petit tube de Doliprane.

- Du Doliprane ? Tu déconne John ?

- Rassure-toi, c'est pas du Doliprane. C'est un autre genre de drogue, c'est même un tout nouveau genre de drogue. C'est un projet expérimental que je suis le seul à avoir.

- Ah bon. Et les effets ?

- Euuh...en fait les tests sont pas finit, et pour l'instant, les effets sur l'homme sont incertains.

- Et tu veux que je te paye pour un truc qui pourrait très bien être un placebo ?
Xavier me gratifie d'un large sourire.

-Voyons mon ami, dit-il, toujours souriant, tu n'es pas plus aventureux ? Est ce que ça ne t'intéresse pas d'explorer des terrains inconnu ? Ta curiosité n'est-elle pas piquée par l'annonce de cette drogue dont les effets sont encore incertains ?
Je me gratte la tête. Toute cette tirade est difficile à assimiler quand tu as l'impression qu'on a passé ton cerveau dans un mixer. Mais je dois avouer que, mise comme ça, sa drogue miracle parait alléchante.

- Je sais pas...dis-je en marmonnant.

- Et si je te fais un prix ?

- Hum...ça dépend combien.

Coupure.

J'ai du mal à me souvenir des détails, mais je pense avoir cédé à la curiosité, puisque la boite de Doliprane est maintenant sur mon bureau. Et à l'intérieur se trouvent ces petits cachets blancs, dont je ne connais toujours pas les effets.
J'hésite à les prendre. Et si il s'avère que la drogue est fatale pour l'humain ? Si je fais une attaque ? Si je fais un bad trip ? Et si, et si....merde. Je sais absolument pas dans quoi je m'engage, et le pire, c'est que personne d'autre ne peut me prévenir des effets. Je fais un pas dans l'inconnu, et ce pas pourrait très bien être un dans le vide.

J'allume la télé et je zappe sans but pendant une bonne demi-heure avant de regarder la boite à nouveau. Et si c'est le meilleurs trip de ma vie ? Et si j'ai des hallucinations super sympa ? Et si...Je me saisis de la boite et je fais tomber un cachet dans ma main. Et si c'est la meilleure expérience de toute mon existence ?
Je l'avale.

Coupure.



Je reprends mes esprits, et ma meilleure amie, Jo, est à côté de moi. Je la regarde fumer lentement son joint qui se consume petit à petit, chaque molécules rougissant quand elle aspire la fumée dans ses poumons. Le feu m'a toujours fasciné. Quand j'étais petit, je brulais des choses pour le plaisir. J'aimais détruire des choses lentement, comme ça, sans raison. Je suis sûr que Freud aurait quarante raisons à me donner, mais comme toujours, j'emmerde Freud.

Jo est une toute petite punk, brune, cheveux long devant, court derrière, un visage de gamine avec une paire d'yeux à faire fondre un bloc de granit. Elle en a marre qu'on la prenne pour une petite fille, donc elle s'est percé et tatoué sur toute la surface de son corps frêle. Aujourd'hui elle porte sa fidèle chemise à carreaux rouge et noir, avec un jean noir qui semble si serré que c'est à se demander comment elle fait pour respirer.

T'as perdu ta langue nemo ? me demande-elle en expirant un doux filet de fumée entre ses lèvres.

- Ouais je l'ai perdue, mais je te dirais pas où. Un indice, ça a un rapport avec ta mère.

- Va te faire foutre ! crie-t-elle en me balançant un coussin à la figure.

La raison pour laquelle Jo m'appelle Nemo remonte à la sortie du film de Pixar. Nous sommes allés le voir ensemble, dans une salle remplis d'enfants, avec un petit pot de pop-corn remplis d'ecsta. Au bout de vingt minutes, elle s'est tournée vers moi et m'a fixé, les yeux écarquillés, et elle s'est écrié : "mais, tu ressemble trop à nemo en fait !" et elle a pouffé dix bonnes minutes.

- T'as vu ton père dernièrement ? me demande-t-elle en me fixant.

- Si par père tu veux dire l'alcolo qui s'occupe de payer le loyer mais qui n'est jamais là ? Non, ça fait un bon moment que je l'ai pas vu, il doit être avec une petite poule qu'il a rencontré sur internet.

- Ouais. Et tu as des nouvelles de Matéo ?

- ...

Matéo était mon meilleur ami. Notez bien le "était". En effet, je suis pas du genre rancunier. Mais des choses, j'accepte moyen. Comme rendre visite à ma copine et me faire accueillir par lui complètement nu. Aussi, le fait de voir son meilleur ami à poil est un bon bonus.

Je pense que ma réponse n'en choquera pas énormément. Je suis partis, après avoir pris le soin de présenter mon poing à son nez.

- Tu sais qu'il s'en veut énormément.

- Un peu tard pour ça non ?

- C'est ton meilleur ami !

- C'était mon meilleur ami.

Un long silence s'ensuit.

- Tu sais que je suis là moi.

-...

- Et je risque pas de coucher avec ta copine. Je la trouve hideuse.

On éclate tous les deux de rire.

Coupure.

Mon sommeil est troublé par mon portable qui hurle une de ces sonneries qui sont programmées sur les téléphones et qui semblent être composées par des chimpanzés cocaïnomanes.

Je tâtonne autour de moi, et au bout d'un instant, ma main atteint enfin mon portable. Numéro inconnu. Allons bon. J'ai horreur des appels en inconnu. j'ai pour habitude de ne pas y répondre. Et je tiens à garder cette habitude. J'appuie sur le bouton raccrocher.

Coupure.



Je suis sur le balcon de mon appartement. Je regarde calmement la lune. Le bruit de la ville s'est lentement estompé sans vraiment disparaitre, comme d'habitude. Au loin, j'entends un chien qui aboie. La nuit, tout parait moins compliqué. Les gens se calment et cessent pendant un court moment d'être les moutons hyperactifs qu'ils sont la journée. La ville s'apaise. Les soucis paraissent loin. En fait, ils attendent la journée pour te bondir dessus à nouveau. Mais une trêve ne fait de mal à personne.

J'aime regarder les gens devant chez moi, de haut, comme si j'étais une sorte de divinité. Cela vous parait bizarre d'imaginer ça ? Laissez-moi vous apprendre quelque chose : Dieu est un junkie. Pour créer un bateau où les occupants font eux même des trous dans la coque, faut avoir un grain non ?

J'ai l'impression de regarder une télé grandeur nature en observant les passants en bas, vivre, marcher, courir, s'engueuler, se rabibocher...Une télé sans pubs. Une télé où je n'ai pas l'occasion de zapper. On pourrait voir ça comme un handicap, mais le changement de chaines intensif peut avoir des effets négatifs, un surplus d'information qui essaye de rentrer en force dans mon crâne d'un coup, de quoi devenir fou.

Il semble que beaucoup de poètes se sentent submergés par la grande poésie que dégage la lune. Pas moi. La poésie a été inventé à l'époque où tout était abstrait, tout pouvait paraître beau, rien n'était sûr, la vie était courte. Mais maintenant je peux vous dire que la lune est le cinquième plus grand satellite du système solaire, qu'elle a un diamètre de 3 474 km, et que c'est l'unique satellite naturel de la Terre. Très poétique non ? La poésie et morte, et nous pissons sur sa tombe tous les jours.

Mais ne pleurons pas sur ce fossile, et ne nous lançons pas à la poursuite d'un dinosaure de notre culture. Tout comme le punk, que beaucoup de gens s'efforcent de tenter à ressusciter, lui qui, mort de vieillesse, aimerait-bien un peu de repos.

Nous, les jeunes de ma génération, nous tentons de nous identifier à des temps qui sont de loin révolus, car le monde que l'on connait nous dépouille un-à-un de nos rêves, de nos illusions, de nos à priori. Il y a plusieurs années, on avait la possibilité, sinon le rêve de pouvoir faire ce qu'on voulait, l'avenir nous appartenait. Maintenant, notre route n'est plus tracée selon nos rêves, nos rêves doivent s'adapter à notre route.

Le futur est arrivé, mais les voitures ne volent pas. Pas d'aventure, pas de vaisseaux, de conquête de l'inconnu. On est fixé au sol, et on admire la lune comme avant, mais ce n'est plus la même chose. La magie n'existe qu'en cohabitation avec l'inconnu.

Coupure.

jeudi 3 mars 2011

Alucinari Veritas, explications et prologue

Alors voilà, ça fait un petit moment que je n'ai rien publié en fiction sur mon blog ou sur quelque média que ce soit. J'étais en train d'écrire une histoire à laquelle j'ai accordé tout mon temps créatif depuis plusieurs mois. J'ai eu beaucoup de problèmes, des pertes de certaines parties de cette histoire et autres événements joyeux comme ça...

Je voulais noter que j'ai écrit cette histoire grâce à la chanson de Gorillaz "Plastic beach", qui est magnifique et a généré des émotions en moi qui m'ont permis de mener cette histoire jusqu'au bout.

Le texte sera agrémenté de musique qui je pense définissent le plus la scène en question.

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture, et merci pour votre soutiens !



Prologue :



Je fais souvent le même rêve ces dernier temps. Je crois pas vraiment en tout ces mythes sur les "rêves prémonitoires", mais qui sait ? Vous êtes peut-être intéressé de savoir quel est le rêve qui me turlupine, loin de moi l'idée de vous décevoir.

Quand j'étais petit, j'ai rêvé que je tombais du haut de ma maison. La sensation de chute m'a réveillé en sursaut, j'avais vraiment l'impression de tomber, avec la vision du sol qui se rapprochait de moi... Dans mon rêve récurent , ce n'est pas une chute que je fais, mais il semble aussi réel que celui que j'ai fait dans ma petite enfance. Dans ce rêve, la première chose qui me frappe, c'est l'odeur de sang.

Pas l'odeur de vieux sang, comme on peut en sentir dans les hôpitaux, mais le sang frais, le sang qui vient de couler. Je porte la main à mon visage et je me rend compte que je tiens un long couteau ensanglanté. Je le lâche au sol, de surprise.

Je l'entends tomber par terre bruyamment, mais il m'importe peu. En effet, je viens de voir la source de l'odeur. Il fait trop sombre pour distinguer de qui il s'agit, mais une masse de forme humaine gît sur le sol. Je m'assieds quelques instant, sans quitter la silhouette des yeux. Que faire ? Appeler la police ? Appeler de l'aide ? Et leur dire quoi ?

"Bonjour, je voudrais rapporter un meurtre. Qui suis-je ? Le meurtrier apparemment. Pourquoi ? Vous allez rire, je sais pas en fait."

Non, je doute que ça fasse rire quelqu'un. Je m'approche, tremblant de la silhouette inerte. Je me rends compte qu'il s'agit d'un homme, et qu'il est allongé, la face au sol. Je l'agrippe par l'épaule et je le pousse, de façon à voir son identité...

Et je choisis toujours ce moment pour me réveiller. Enfin, je dois dire que "choisir" n'est pas le mot le mieux choisit pour le contexte, disons que je me réveille toujours au moment de découvrir l'identité de la victime.

Peut-être ne devrais-je pas me poser autant de questions sur ce rêve, mais il se pourrait aussi que je devrais m'en préoccuper, car ce n'est peut-être pas un rêve prémonitoire...

mardi 8 février 2011

Entourage

"Sa célébrité est leur fortune", un slogan qui résume assez bien la série.

Un jour, Mark Wahlberg, ancien membre de boys-band, et acteur de renom, a l'idée de créer une série. Mais il s'agit d'une série qui, au-delà du fait qu'elle soit une oeuvre de fiction, est inspirée de la vie des stars hollywoodienne en général, plus particulièrement de celle de Mark lui-même.

La série commence alors que Vincent Chase (Adrian Grenier)son frère Johnny "Drama" Chase (Kevin Dillon) et ses amis Eric "E" Murphy et Turtle (Kevin Connolly et Jerry Ferrara) vivent le début du succès du jeune Chase. En effet, Vinnie est une star montante dans la jungle sans pitié d'Hollywood. Il est jeune, il est arrogant, il prend tout à la légère, bref, il est fait pour la célébrité.

Mais même si, contrairement à son frère ainé, il arrive toujours à se faire engager, en partie grâce au talentueux et colérique agent, Ari Gold (Jeremy Piven), son entêtement et son manque de sérieux sont là pour plomber son avenir, ce qui n'a pas l'air de lui faire plus peur que ça... Son "Entourage" l'aidera-t-il à gravir les échelons de la célébrité, ou le poussera-t-il vers le bas ?

Ne cherchez pas le dvd de ce film, il s'agit d'un
des nombreux projets (fictifs) de Vinnie dans la série.



Cette série est vraiment quelque chose. Non seulement elle montre de manière réaliste le monde du show business, mais elle arrive aussi à captiver avec une histoire, et des personnages crédibles et attachants.
Pour les amateurs de caméo en tout genre, la série établit des records, avec au moins une célébrité, dans son propre rôle, ou dans la peau de personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres.
Un autre point fort est la bande-son, qui surprend, met dans l'ambiance, et qui est toujours placé et choisie avec brio.

En somme Entourage est une série qui divertit, fait rire, pleurer, et réfléchir. Et je sais pas vous, mais pour moi, c'est les signes d'une bonne série

mardi 1 février 2011

Mr Capella - Right you are dude !

Toute mon adolescence, j'ai voulu créer de la musique. J'ai cherché plusieurs fois des logiciels de création, puisque mon refus de suivre des cours de musique, par acte de rébellion infantile, m'empêchais de savoir jouer quelque instrument que ce soit. J'ai trouvé il y a maintenant 2 ans, un logiciel, nommé Magix Music Maker qui m'a aidé dans ma recherche d'outils pour m'exprimer. Depuis, j'ai fait de le musique sous deux alias, dont le dernier en date est l'objet de ce message, en effet, mon dernier "album" est terminé et est en ligne à l'adresse suivante ici

Alors je vous souhaite une bonne écoute, et si vous pouviez faire tourner à vos proches, ça ferait du bien à la diffusion :)

jeudi 20 janvier 2011

Right you are dude !




Voilà, je suis en train de composer un nouvel album, plus étoffé que mes précédents, avec des mélodies plus travaillée. Le lien pour ce que j'ai déjà fini est ici, pour la version finale, ça se passera , comme d'habitude, écoutez et faites tourner !