vendredi 23 août 2013

Deap Vally

Paris 3h39, au 62 rue d'Alésia. Je peux me permettre de divulguer mon adresse personnelle, puisque dans trois jours ça ne le sera plus. Rien à voir avec cet article, mais ça fait une bonne intro.



Alors retour dans le temps, nous somme en juillet. Le vendredi 5 pour être exact. La deuxième journée des Eurockéennes débute, et l'atmosphère est moite. Je me dirige en compagnie d'une collègue et de mon ami Antoine vers la scène de la plage, qui est un peu notre QG de prédilection. Je jette un coup d'oeil sur le planning des concert, et je vois le nom Deap Vally; Tout d'abord, je bloque quelques secondes sur l'orthographe du sobriquet de ce groupe de rock en provenance de L.A.
Soudain, je vois enfin une petite blonde se pointer sur scène, dans une tenue aussi rock que sexy. Puis une rousse au cheveux bouclés à la carrure dans un mix parfait de baraqué et sensuel. Et puis...c'est tout.

Le concert commence et ma tête se met instinctivement à hocher. Au bout de quelques secondes je suis pratiquement en train de headbanger sur le blues rock punchy des deux californiennes. Vingt minutes plus tard, je suis conquis.



Allant sérieusement lorgner du côté des White Stripes, leur groove est méchamment pêchu, tenant parfois plus du bruit que de la mélodie. On sent un vrai plaisir de jouer, et surtout un sens de l'humour totalement déjanté. Elle sont jeunes, belles, et elles assument totalement leur plus-value, sans hypocrisie aucune. Mais attention, elles sont loin d'être des bimbo, et leur blues ferait pâlir les petits bébés rockeurs de ma génération qui pensent qu'il suffit de reprendre Seven Nation Army pour être blue.

Je vous conseille donc vivement d'écouter ce groupe au plus vite, il en vaut largement le détour. Je souhaiterais aussi remercier Kem, le programmateur des Eurocks, qui a encore une fois, avec le reste de l'équipe (la liste est longue, vous m'excuserez), fourni un travail toujours aussi irréprochable. Plus qu'un an avant la prochaine édition.

samedi 17 août 2013

Docteur Qui ?

Salutations à vous, magnifiques individus que vous êtes. Aujourd'hui, je vais vous parler d'une série qui tiens une place conséquente dans mon coeur. Cette série, c'est Doctor f**king Who.



Alors, par où commencer. Par le début je pense. Doctor Who est principalement science-fiction, si l'on veut la classer dans une case, c'est d'ailleurs la série Sci-Fi la plus longue de l'histoire de la télévision. En effet, elle fête ses 50 ans cette année. Pour ceux qui ne connaissent pas la série et qui souhaitent s'y mettre sans que leur cerveau n'explose en voyant le nombre de saisons que comporte celle-ci (et encore, je ne compte pas les Bandes-dessinées, les livres, les aventures audio, etc...), je vais donc m'atteler à un résumé qui vous permettra de commencer à peu-prêt n'importe où dans la série.

Le Docteur, créature énigmatique

Le récit relate les aventures du "Docteur", un extra-terrestre centenaire qui voyage à travers le temps et l'espace dans une cabine téléphonique bleue. Alors vous vous demandez peut-être si vous avez bien lu, ou si je consomme des substances illicites qui me font délirer complètement. Et bien non. Et encore, là je vous fais la version "light". Sachez aussi que l'extraterrestre en question est un Seigneur du Temps, une race vieille comme l'univers qui protègent le temps en l'observant perpétuellement.

Néanmoins, notre Docteur voit le temps d'un autre oeil. C'est pourquoi il vole, en compagnie de sa petite-fille Susan, une Time And Relative Dimension In Space (Temps et Dimensions Relative Dans l'Espace) ou TARDIS comme elle l'a surnommé, vaisseau vivant et en perpétuelle évolution.  A bord de ce vaisseau, il voyage, dans une recherche sans fin d'un événement important, de la moindre planète inexplorée, ou d'un mystère intriguant. Après plusieurs épisodes qui tenaient plus du programme historique, presque scolaire, une véritable mythologie s'est créé autour de ce mystérieux Docteur.
Le TARDIS, moyen de locomotion du Docteur, aux capacités infinies et à l'esthétique étrange.
Ne vous fiez pas aux apparences, elle est beaucoup plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur. Considérablement.


Le monde a petit à petit appris que les Seigneurs du Temps ont un corps qui peut ressembler à l'extérieur à un humain mais profitent de quelques différences (ou comme dit le Docteur, les humains ressemblent aux Seigneurs du temps, pas l'inverse).

La différence la plus flagrante est la présence de deux cœurs au lieu d'un. Ils ont aussi une résistance accrue à la radioactivité, au vide spatial, et une capacité cognitive presque divine. Mais la différence la plus intéressante est que, quand ils se trouvent proche de la mort, les Seigneurs du Temps se "régénèrent" ce qui consiste à changer totalement d'apparence, de personnalité, tout en gardant ses souvenirs.


En effet, depuis le début de la série en 1963, nous avons eu droit à 11 docteurs.


De gauche à droite, William Hartnell, Patrick Troughton, Jon Pertwee, Tom Baker, Peter Davison, Colin Baker, Sylvester MacCoy, Paul McGann, Christopher Eccleston, David Tennant et Matt Smith, tous dans le même rôle.


On a donc onze version différentes du même personnage, avec plusieurs constantes tout de même, le tournevis sonique, véritable couteau suisse futuriste qui lui permet de faire une multitude de tâche qui vont d'ouvrir une porte à analyser l'environnement, à détruire un système électronique, en passant par la possibilité d'interagir directement au niveau moléculaire avec un objet. Tous les docteurs ont aussi des goûts vestimentaires propres à chaque versions, mais toujours plus excentriques les uns que les autres.

Un tournevis sonique ? Qui regarde un tournevis et se dit "ouuh, il pourrait être un petit peu plus sonique" ?
Jack Harkness, compagnon du docteur

Un jour normal dans la vie du Docteur 

Résumer la série, le format, ou les relations entre les personnages est une tâche quelque peu complexe, je vais donc parler de manière générale pour décrire un épisode "standard". 
L'histoire commence souvent par l'arrivé du Tardis dans une nouvelle époque/planète/lieu. Généralement accompagné d'un(e) ou plusieurs compagnons, le Docteur explore l'endroit et se heurte pratiquement à coup sûr à un événement perturbateur, qu'il cause parfois par son arrivée sans le vouloir, mais qu'il cherche à résoudre à chaque fois. En effet, l'appellation qu'il a choisit, "Docteur" est, pour le citer directement "[...]Comme une promesse faite à sois-même[...]". Les Seigneurs du Temps choisissent, suite à leur rituel d'initiation un "nom" qu'ils portent durant chacune de leur régénérations. Le docteur a comme mission de "guérir" l'univers, il cherche l'entente inter-espèce, et favorise toujours le dialogue avant l'attaque. 


La classe à  l'anglaise

Comme il s'agit d'une série british, le récit et les personnages ont un rôle capital dans chaque épisode, mettant au second plan les effets tape-à-l'oeil et autres explosions Hollywoodiennes. Autant vous prévenir tout de suite, les effets spéciaux, surtout si vous comptez commencer par le tout début, sont bien kitch avec tout ce que ça implique de Latex et autres maquillages alambiqués. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis, tout est extrêmement bien travaillé, avec une imagination et une attention aux détails que l'on sent passionnée et sincère.

Les CyberMen, ennemis iconiques du Docteur,
sont une des représentations la plus concrète de l'évolution perpétuelle du design.
 Regarder Doctor Who

Doctor Who est une série géniale, trépidante, bien écrite, à quelques exceptions près, mais elle souffre d'un de ses points forts. En effet, avec 50 ans d'existence, la liste des épisodes est longue, même si la série a été annulé en 1989, reprise brièvement en 1996 avec un film, et recommencée en 2005 jusqu'à maintenant, ce qui fait moins de saisons que si elle avait été diffusée non-stop depuis 50 ans, mais tout de même assez pour se décourager. (33 saisons et plus de 786 épisodes quand-même)

Ce que je conseille aux novices est de commencer à la reprise de 2005, qui suffit à avoir un point de vue global de l'histoire, même si je ne peux que trop vous conseiller de regarder les vieux épisodes qui valent le détour, non pas visuellement, mais pour mieux cerner la complexité du personnage du Docteur et son univers. Sinon, si vous voulez regarder dans le désordre, c'est possible, je vous conseillerais tout-de même de commencer par une régénération du Docteur, c'est un bon point de départ.

Dans tous les cas, je ne peux que vous conseiller de regarder cette série qui a compris il y a des lustres que le plus important ce n'est pas une plastique de rêve et des situations spectaculaires, c'est aussi quelque chose que l'on oublie bien souvent : le rêve et l'imagination.