mercredi 30 septembre 2009

arco iris




Il adorait cette sensation. Quand ses pieds quittaient le sol, qu'il ne faisait qu'un avec l'air. Le sourire au lèvre, la guitare à la main, de l'amour dans le coeur et les cris de la foule dans les oreilles. Il avait l'impression de n'être plus rien, de cesser d'exister. Il faisait des bonds extraordinaires, ses cheveux longs fouettant son visage, ses vêtements se gonflant et ondulant. Le groupe avait du mal à suivre cette pile d'énergie, tant il redoublait de force et de présence.

Le public, lui était en admiration devant cet homme presque divin qui dansait comme un beau diable, évoluait dans une autre sphère. Le temps s'arrêtait autour de lui, il chatouillait le ciel, et les nuages s'écartaient sur son chemin. A la fin de son spectacle, il s'écroulait, à genou sur la scène, la tête levée vers le ciel, il pleurait, et le ciel pleurait avec lui. Le silence régnait dans l'assemblée et il s'en allait après avoir salué ses admirateurs et le ciel, son ami.

Un belle nuit d'octobre humide et venteuse, il fit un bond si grand qu'il ne revint jamais sur terre. Sa guitare tomba sur le sol avec un bruit sec. Il tendit les bras vers le ciel, et porté par le vent, il disparut dans l'infini. Une nouvelle étoile naquit ce soir là.

dimanche 27 septembre 2009

Shot in the back of the head Prologue+Chapitre 1

Prologue :

Le doux crépitement des flammes me ramène à la réalité. Il commence vraiment à faire chaud ici, et je pense que l'enfer de feu qui m'entoure y est pour quelque chose. En regardant autour de moi, je me demande comment cette histoire a pu prendre de telles proportions.
C'est ma faute je suppose. En y réfléchissant bien, je suis la source. Je mérite ce que je m'inflige.

Je m'allonge sur le sol en bois et je me recroqueville sur moi-même. Je crois que je vais dormir ici pour toujours. Je me demande si ce brasier serait à son goût...

Chapitre 1 :

Retour à la case départ. Je suis dans mon appartement à Brooklyn. Charmant coin vraiment. Je suis sur mon ordinateur en ce moment. Mon "outil de travail". Pour un homme, appeler son ordinateur son outil de travail, c'est comme un sado-masochiste qui appelle sa cravache son outil de travail.
Certe, on peut se servir d'une cravache pour travailler, mais on sait tous que ce n'est pas l'usage qu'il en fait.





Donc mon ordinateur, entre plusieurs séance de self-contact, me sert à surfer sur internet. Si vous avez un blog qui parle de potins de stars, il y a des chances pour que je l'ai lu. J'ai une mémoire inutilement vaste et surtout ultra-sélective. J'oublie où est ma tasse de café au boulot au moins une fois par jour, mais si vous me demandez quel est la boisson préférée de Lyndsay Lohan, je le saurais.

Durant les longs surfs que j'effectue sur le web, il m'arrive d'aller sur des sites de rencontre. Vous savez, ces sites où vont les gens si seul et en manque d'amitié ou de contact humain qu'ils créent des liens virtuels avec des inconnus ? J'en fais partie. Mais pour moi, toute sorte de lien avec les autres est virtuel. L'homme est l'animal le plus seul au monde. Meetic, Rencontress, Céleebataires, je collectionne les adhérations à divers sites matrimoniaux. C'est grâce à un de ces sites que je l'ai rencontré. C'est grâce à un de ces sites que j'ai rencontré Helena Kandinski.

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Je suis maintenant au travail. Je suis journaliste pour un grand journal. Pas un journaliste comme j'en rêvais au début de ma carrière. Je couvre des événements comme les défilés de mode canines, les concours du plus gros mangeur... Vous voyez les petits rectangles en bas des journaux que personne ne lit ? C'est moi qui m'en occupe. Vous m'avez probablement déjà lu, mais vous ne vous en souvenez pas, je ne vous en veux pas, c'est normal.


Mon rédac' entre en trombe dans mon bureau et une odeur que je ne connais que trop bien m'agresse. Je crois qu'après des années à se badigonner d'eau de cologne bon marché, il s'est dit que se baigner dedans irait plus vite. J'émet cette hypothèse car chacune de ses pores diffuse cette odeur infecte. J'ai littéralement les larmes aux yeux quand il s'approche trop près. Il me tapote l'épaule avec un grand sourire niais gravé sur sa tronche de gros simplet.

- J'ai une bonne nouvelle pour toi mon p'tit !

Quand il m'appelle "mon petit" j'ai envie de lui faire avaler sa cravate à pois Hideuse qu'il met chaque jours et qui ne semble plus très propre à présent.
Je feigne l'intérêt pour sa bonne nouvelle.

- C'est quoi cette bonne nouvelle patron ?
- Le défilé "Toutou Chou" et de retour !
- C'est déjà l'édition 2009 ?
- Et oui ! Je t'envoie dés aujourd'hui me faire un petit article dessus ! Avoue, je suis le meilleur rédacteur du monde !

Si par meilleur, tu veux dire irritant, lourd, et extrêmement imbus de sa personne, alors oui, tu es le meilleur.

-Pour sûr patron !


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Les concours de beauté pour chiens sont généralement un repaire pour des vieilles aigries, des jeunes cruches décérébrées, et encore je suis gentil. Et si par hasard il y a un homme, on peut voir qu'il préférerait être ailleurs. C'est d'ailleurs mon cas en ce moment.

Je ne serait pas mécontent si un de ces sois-disant terroristes qu'on a peur de voir apparaitre un peu partout fasse exploser tout ce petit monde. Je regarde distraitement en réfléchissant à des moyens propres et silencieux pour assassiner mon rédacteur, quand une silhouette s'approche des petits podiums où se trouvent les chiens qui passent le concours. Un des juges fait un speech sur l'autre côté de la scène donc personne ne s'en rend compte. Mon emplacement spécial et mon manque total d'intérêt pour la cérémonie me permettent de voir distinctement la scène incongrue en train de se dérouler.
Une femme dans sa trentaine s'est glissé derrière les vedettes et entreprend d'attaquer leur pelage à grand renfort de tondeuse électrique.



Au début, je pense qu'il s'agit d'une personne dont c'est le métier de faire une dernière beauté aux participants, mais je me rends compte qu'elle tond de travers, n'importe comment, ruinant les coupes élaborées que des gens infligent à leur animal. Après avoir relooké tous les participants, elle s'apprête à partir quand un cri strident retentit dans la salle qui devient tout à coup silencieuse. C'est une des maitresses, une petite dame blonde, d'une quarantaine d'années avec des petites couettes et une robe jaune canari.

Elle gesticule et pointe du doigt la trouble-fête, qui est en train de s'enfuir vers la sortie de secours. Etant entre la scène et la sortie, je me trouve donc né à né avec la coiffeuse folle. Elle me fixe de ses yeux brun en amande. Elle passe sa main dans ses cheveux rouges, et je me trouve étrangement à la scruter. J'aperçois des racines brunes sur ses cheveux. Elle porte beaucoup de mascarat. Elle est très jolie, avec son débardeur blanc et son jean délavé. Elle me fait un sourire que je lui rend. Je m'écarte de son chemin et elle me fixe quelques secondes encore avant de s'échapper par la sortie de secours. La petite dame blonde continue à crier hystériquement, et deux gardes de sécurité se mettent à la poursuite de cette mystérieuse femme.

jeudi 17 septembre 2009

Dance



La basse jouait un son calme et entrainant. Le son de la voix du chanteur était comme une douce pluie sur son visage, la batterie berçait la foule. Lui qui était d'habitude plutôt introverti et pudique, il se leva presque surnaturellement, comme transporté sur un vent chaud.

Ses yeux rencontrèrent les siens et il quitta définitivement la terre ferme. Le temps s'écoulait maintenant au ralentis. Leurs regards était scindés. Il s'approcha d'elle calmement, les yeux toujours fixés dans ses yeux d'un vert hypnotisant.

Elle dansait presque de façon féline, ses bras glissait lentement le long de son corps, avec souplesse et tendresse. Sa peau était chaude comme la braise, douce et satinée, il passa sa main dans ses cheveux, s'approcha et effleura son cou avec ses lèvres. Un doux parfum le caressa. Elle tremblait, ses mains sur ses épaules, il sentait ses doigts s'agripper et elle l'entrainait au rythme de la musique, tel une marionnettiste. La musique continuait, et il priait pour que ce moment dure pour toujours. Elle l'agrippa par le visage, avec ses mains recouvertes jusqu'à l'ongle de son long pull noir et elle l'embrassa pendant ce qui lui paru comme une éternité.

Elle lui sourit et s'éloigna de lui à reculons, glissant lentement à travers la vague humaine.

Un clignement de l'oeil et elle avait disparu.

lundi 14 septembre 2009

Klimt mon amour

Alors nous voilà de retour sur jeracontemavie.com ! Hein ? Comment ? "Facebook" ? Ce site n'est pas dédié à ma grandeur ? Je ne suis pas une icône immortelle ? Bon, et bien je vais voir avec le service après-vente, la vie que vous m'avez vendue ne vaut pas un clou.

Il est 22h42, tous ceux qui sont en couple heureux, levez le doigt. Vous avez levé le doigt ? Arrêtez de lire. Non sérieusement, j'ai rien à vous dire espèce de...de...HEUREUX !

J'm'en fous, j'ai un vibromasseur Designé par Jamie C. Hewlett en personne.

Dessin de Jamie C. Hewlett

Je viens de retomber amoureux des peintures de Gustav Klimt en cours d'histoire de l'art. Je crois que je vais me marier avec l'une d'entre elles, elles me briserons le porte-monnaie, au lieu du coeur. Et vlan ! J'balance ce soir, j'balance !

Si j'avais une fille, je l'appellerais "monpèremefaitpeur". Comment ça je peux pas ?

Des fois j'ai presque l'impression que la vie me souris. Et après je réfléchis, et vlan, le moral retourne à la moyenne, zero. C'est dur d'être un cerveau, je le souhaite à personne. Non, vraiment, vous avez bien fait de naitre con.

Pwnd by yours truly.

dimanche 13 septembre 2009

Réfléchissements Jean-pierre.

Quand on y pense, on tourne vite en rond. On bosse, on s'amuse, on rencontre des gens, on se repose, et on recommence. Même dans l'improvisation, on finit toujours par répéter les mêmes actions encore et encore. Maintenant, l'information fait qu'on sait à peu près tout ce qu'il se passe, le monde n'est plus cette jungle mystérieuse encore inédite.

L'originalité n'est pas le fort de notre génération, la surprise est absente de notre mode de vie. Plus jamais l'humain ne se tournera vers les étoiles en se questionnant sur la nature des multiples lumières magnifiques qui y germent. Les grands hommes contemporains à nous se comptent sur les doigts d'une main, les gens ont peur du futur, au lieu d'être impatient de le vivre. Plus jamais n'aurons nous de Jules Verne, plus jamais n'y aura t-il de Woodstock...

Le monde peut paraitre bien ennuyeux un dimanche après-midi.

dimanche 6 septembre 2009

Violent Love




La puissance de notre amour se mesurait au nombre d'assiettes brisées gisant sur le sol de notre appartement. Depuis le jour où nos voitures se sont entrechoqué par hasard à une intersection, notre amour a été un champs de bataille. Nous étions deux camps alliés en constant conflit. Les insultes fusaient autant que les mots d'amour, les pansements côtoyaient les préservatifs dans la poubelle de la salle de bain.

Elle était serveuse, j'étais vendeur, elle aimait le sport, j'aimais la lecture. J'appréciais le silence, elle mettait la musique à fond dés qu'elle en avait l'occasion. Nous n'avions aucun points commun, et pourtant, quelque chose nous attirait mutuellement. Un moment d'amour passionnel et charnel suivit automatiquement par une haine violente et explosive. Elle brulait mes livres, je détruisais ses VHS de match de foot. Je harcelais sa mère au téléphone avec des appels anonymes, elle teignait mon chat en rouge.

Aujourd'hui, suite à une de nos batailles quotidiennes, elle m'assène un coup si violent que je suis projeté quelque mètres plus loin et que ma tête percute le dossier du canapé sur lequel nous venons de mélanger nos corps. Sonné, je m'affale par terre. Elle se jète sur moi, me prend dans ses bras et commence à me caresser la tête. Elle me murmure doucement dans l'oreille qu'elle est là, que ça va aller, et, bercé par le son de sa voix, je sombre lentement dans l'inconscience.

A mon réveil, je suis sur notre lit, dans ses bras. Les yeux entrouvert, je la contemple, son visage à quelque centimètres du mien. Elle sourit, chose étrange. Elle m'embrasse et un mélange de goût de chewing-gum et de cigarette me submerge. Elle me caresse le visage et murmure

-Je t'aime...

Elle m'embrasse à nouveau.

-Je te déteste...

Un autre baiser, plus long cette fois-ci.

-Je t'adore

Nos lèvres se rencontrent une fois de plus

-Je t'abhorre...

vendredi 4 septembre 2009

Old Boy




Déroutant, bizarre, noir, dérangeant. Les mots pour décrire Old Boy ne manquent pas. Enfermé pendant 15 ans dans un vieil appartement, Oh Daesu, ivrogne coréen, n'a eu que la télé comme compagnon. Pourquoi ? Qui ? Oh Daesu n'a aucun indice, mais malgré ça, il part en quête de réponses, et de vengeance...

Old Boy de Park Chan-Wook est un film adapté du manga éponyme de Minegishi Nobuaki et Tsuchiya. C'est un thriller d'action coréen.

La métamorphose de Oh Daesu en un homme assoiffé de vengeance est admirablement bien retranscrite, et plus réaliste que le manga dont il est tiré à mon goût, qui reste très "soft". Cependant, le manga original dispose de plus de temps pour installer le suspense, ce qui le rend plus intéressant que le film, qui, du haut de ses deux heures, fait pâle figure face aux 8 volumes du manga.

Cependant, grâce aux nombreuses, et intelligentes, libertés prises vis-à-vis de l'original, le film s'émancipe de celui-ci, devenant alors un très bon film, qui tiens le spectateur en haleine pendant les deux heures. On sent que Park Chan-Wook voulait raconter sa version de l'histoire, tout en se faisant plaisir, avec moult effets et autres trouvailles visuelle. L'humour, grinçant, et parfois léger, viens ramener un peu de fraicheur, et achève de donner au film son atmosphère si particulière.

Nominé au festival de Cannes, récompensé du Grand Prix, second meilleur prix du festival, Old Boy est un film à voir, pour l'expérience d'un grand film d'action/thriller, qui a amplement mérité sa place à côté de films comme psychose ou U-turn.

Le front




Mourir n'est pas si terrible finalement.

C'était un mardi. Le front n'avait pas été attaqué depuis des mois. Je me grillais tranquillement une cigarette sous l'agréable soleil de midi. Les oiseaux chantaient et une brise agréable me caressait doucement. Cela faisait 2 mois que j'étais séparé de ma femme et de mon gosse, et leur présence me manquaient, mais je savais qu'ils allaient bien, grâce à ma permission récente. Le sergent était malade, ce qu'il fait que le silence régnait enfin. Un petit vent et les feuilles d'un arbre frémissent avec ce son agréable. Je m'étira, un sourire aux lèvres, un petit goût de tabac dans la bouche. Je ferma les yeux et je pris une grande inspiration...

Le coup de feu fût inattendu, je reçu comme un violent coup en pleine poitrine. Tout se mit à tourner autour de moi. J'ouvris les yeux mais ma vue était floue, je me sentis perde l'équilibre et ma chute me parut se dérouler au ralentis. Mon dos heurta le sol, mais j'avais l'impression de tomber sur un matelas. Je ne sentais pas de douleur, je me sentais même bien. Il faisait chaud. Il faisait bon. Je m'endormis calmement, un doux midi, un mardi.

mardi 1 septembre 2009

la rentrée

J'ai beau détester les vacances presque autant que Paris Hilton, et c'est pas rien dire, les rentrées, c'est toujours bizarre. Le temps passe beaucoup trop vite, et j'aimerais faire pause. Sur tout, ma vie, mes amis, les trucs à faire, les gens à satisfaire...

J'ai faillis mourir encore une fois à un concert de The Prodigy. Déjà-fucking-vu. Je devrais peut-être prendre ça comme un signe. HA ! Moi, apprendre de mes erreurs ?

La grippe porcine fait des ravages... dans l'imaginaire paranoïaque du français moyen. Y'a pas beaucoup de gens qui pensent que le fait qu'une grippe dont on a pas entendu parler des années ré-apparaisse pendant une période de crise soit un tantinet suspicieux. Pourtant, je suis loin d'être une lumière, et je trouve ça bizarre.

Et même, les personnes concernés par le vaccin sont les personnes âgées et les nouveau-nés ! Pas la peine de terroriser les gens pour rien. Mais le jour où les faibles arrêterons de se faire entuber par les forts n'est pas encore arrivé malheureusement. Plus on a de pouvoir dans ce monde, plus on en abuse, c'est devenu une tradition.

On est partis pour un bon moment d'entubage en série, serez les fesses, on s'y habitue rapidement...ou pas.

Pwnd by yours truly