mardi 15 mai 2012

Writer's block (fiction)

Bonsoir mes amis ! Alors au menu ce soir, une autre fiction basé sur une musique. Si vous voulez connaitre le concept, je vous amène à lire "you can't quit me baby", ou j'explique l'exercice auquel je vais maintenant m'adonner avec plaisir devant vos petits yeux ébahis. Vous me direz qu'au lieu de parler pour ne rien dire, j'aurais pu expliquer à nouveau le concept, mais que voulez-vous, j'ai tout intérêt à ce que vous lisiez mes autres  écrits, donc voilà.


Lights, camera, crayons !

Verses to Prose n°2 : Writers Block

Trois semaines sans un seul mot sur cette satanée feuille. Sa blancheur m'obsède, autant que mon impuissance face à celle-ci.

Dans ces cas là, je suis comme piégé dans un ascenseur qui monte sans arrêt, mais impossible de savoir à quel étage je vais m'arrêter. Les chiffres défilent, et je suis coincé. Des fois, des personnes montent avec moi, mais j'ai beau essayer de bondir hors de ce cercueil de métal, ils me poussent plus loin dedans encore.

Mon esprit a de plus en plus de mal à se concentrer au fur et à mesure de mon ascension interminable. Je tente désespérément de m'occuper du mieux que je peux, mon âme flotte dans une espèce de monde onirique, fait de super-héros, de monstres, de créatures étranges. Une étincelle, puis plus rien.

La montée n'en fini plus, je suis en train de voler avec Lois Lane, j'oublie un instant ma prison de fer, je fume pour tenter de me laisser aller, mais le seul résultat visible c'est que j'ai embrumé mon carcan, et mon esprit s'enferme sur lui-même, une vraie matriochka métaphysique.

Une femme monte dans l'ascenseur, et la fumée se dissipe. Mon esprit se focalise enfin. J'essaye d'engager la conversation, mais elle descend presque aussitôt, me laissant de nouveau seul.

Mais cette brèche était suffisante, je sens une brise d'air frais me caresser la nuque. Je me lève du sol ou j'étais affalé jusqu'à maintenant. L'ascenseur s'éclaircit, et soudain, je me rends compte que la porte et ouverte. Je m'engouffre par la sortie, et me voilà enfin libre.



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